Festival du rire de Rochefort 2023 : Kostia et Charlotte Boisselier ont tout raflé

Un jour, Charlotte en a eu assez de jouer les sketches des autres. Elle a donc décidé de suivre les cours d’une école de One-Man-Show, en 2016 et 2017, et d’écrire son propre spectacle. Le premier était un peu centré sur elle-même.

Celui-ci est son second, écrit, pendant le Covid, avec un ami, Thomas Angelvy. Un spectacle dans lequel elle explique qu’ "il est important d'être soi-même, car cela fera gagner du temps". Elle le joue depuis deux ans et a fait pratiquement tous les plateaux de France. Elle a même joué en Turquie, dans une école française pour enfants turcs. Elle a séduit le jury des jeunes, celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles et celui de la Presse.

Un habitué de la maison

Kostia n'est pas un inconnu à Rochefort. Il a déjà été en première partie de Florent Peyre et de Bruno Salomone. Son premier spectacle, il l’a joué... à l’école où il représentait un arbre. Il a été GO (Gentil Organisateur) au club Med pendant cinq ans, avant de se lancer dans l’impro et l’humour. Il a aussi joué plusieurs pièces de théâtre. En 2018, il décidait d'écrire lui-même ses textes et présentait son premier spectacle personnel intitulé "Ça s'est pas passé comme ça". Dans ce dernier spectacle, il décrit l’homme moderne, l’homme tout court qui, au-delà de sa profession, s'occupe avec amour de ses enfants. Il décrit, avec abondance d’exemples et d'anecdotes, les déboires d'un papa célibataire avec enfants. On sent dans son spectacle qu'il est un habitué de l’impro.

Il a obtenu, à son tour, trois prix, celui du jury des Cabarets, du public et du grand jury.

Les feux se sont éteints au FIRR

Des dizaines de spectacles un peu partout dans la ville, de grands noms, un public conquis: une fois de plus le festival international du rire de Rochefort n’a pas manqué à sa réputation. L’événement est désormais terminé. Place, aujourd’hui aux gens de l’ombre, aux bénévoles qui vont remettre le site en état.

Cette édition 2023 a été riche en éclats de rire. Après la montée sur scène des candidats du Tremplin du rire, on retiendra notamment le passage remarqué de Marc Tourneboeuf, un nom pas si simple à porter. Ce Français de 28 ans, qui, après un bac scientifique, a suivi, pendant quatre ans le cours Florent à Paris, est venu présenter à Rochefort son cinquième spectacle. Il a offert Un Récit poétique et pas chiant d’un amoureux en voyage. Le jeune homme est par ailleurs en pleine préparation de son prochain one-man-show.

Autre temps fort du FIRR cette année, l’homme vibrant rendu à Raymond Devos. Dans un spectacle Raymond de rond en large, écrit par Bruno Coppens, plusieurs artistes, chacun avec son talent, on fait revivre le géant du jeu de mots.

Sur scène se sont ainsi succédé Fabian Le Castel, Elliot Jenicot, Les Founambules, Étienne Serck, les Frères Taloche, Manon Lepomme et Pierre Aucaigne, alors que Lætitia Collinet les accompagnait au piano et que Pierre Kroll les croquait.

Enfin, le Louvièrois Freddy Tougaux, avec son accent caractéristique, a montré qu’il est possible de rire de tout, tant qu’on le fait avec respect. Rire des autres est une chose, rire de soi en est une autre et l’artiste n’a pas hésité à le faire.

Fabian Le Castel a clôturé la série en mettant l’amour à l’honneur dans son troisième spectacle, parfois grinçant, toujours touchant.

Ces artistes passaient en seconde partie, après la prestation des six candidats au Tremplin du rire. Ceux-ci ont d’abord interprété un spectacle de 12 minutes, avant de se présenter, une dernière fois devant le public, pour une intervention de cinq minutes.

Le premier jour, mercredi, c’était au tour du belge Lorenzo Mancini, de la Française Amandine Lourdel et du Suisse Kevin Eyer. Jeudi, la Française Charlotte Boisselier a lancé le jeu, précédant sa compatriote Leïla Amara et le Belge Kostia.