Férus d’arts forains, des Australiens aux premières loges de Namur en mai
La famille Cameron-Chow a assisté ce week-end à Namur en Mai. Particularité: ces fanas d’art de rue viennent de Melbourne, en Australie.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6XL3K3DJYBBE7CWUKU4I56YFO4.jpg)
Publié le 21-05-2023 à 14h10 - Mis à jour le 21-05-2023 à 14h18
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/PKJGCNBIKBHBZMGTXIT7BTUQTQ.jpg)
La famille Chow-Cameron a la palme du plus long déplacement pour assister à Namur en mai. Entre Melbourne, leur lieu de résidence, et la place de l’Ange, il y a 16 500 kilomètres et des poussières. Une distance qui témoigne de la passion qu’entretiennent Michelle, Michael, Brendan et Melinda pour le théâtre de rue. "Nous voyageons à travers l’Europe autour du thème du théâtre de rue, après une pause d’un an en France, à Nice. On a programmé huit festivals entre mai et juillet. Trois en Belgique, deux en France, un en Norvège et deux en Angleterre", raconte Michelle Chow. Namur en mai n’est que la deuxième halte foraine de ce circuit du bout du monde, qui les enverra tant à Winchester (Grande-Bretagne) qu’à l’incontournable festival d’Avignon.
Ce voyage aux actes féeriques n’est pas un coup d’essai. Michael et Michelle déambulent depuis plusieurs années à la poursuite du théâtre de rue. En Europe ou en Australie, l’art forain est le fil rouge qui tisse leurs itinéraires touristiques. Certains scrutent les plus beaux horaires de randonnée, d’autres les plus belles scènes de rue. "On remarque des différences de culture dans l’art forain à travers l’humour, le style. Le monde anglo-saxon préfère les performances directes, tandis qu’en France et dans l’univers francophone, c’est plus poétique, avec davantage de détours." continue Michelle.
Le récit, plus value de l’art forain
En moyenne, les Australiens ont assisté à huit spectacles par jour à Namur en mai. Un programme soutenu, mais discuté et réfléchi. "Nous cherchons des performances qui racontent une histoire, un récit. C’est le critère essentiel." Soit, des spectacles où la seule performance, acrobatique ou pas, ne peut pas suffire. Où la discipline, quelle qu’elle soit, doit faire cœur avec l’histoire.
Leurs coups de cœur sur Namur en mai ? Dès l’entrée du festival, avec les Josiane. Pour la beauté des décors, la qualité des artistes et du moment partagé. "Les marionnettes de “Chez toi ou Chez moi” nous ont aussi touchés. Même si on n’a pas tout compris, car c’était en français, on en est sorti chamboulés, émus. C’était beau."
La langue est un critère de choix dans l’élaboration du programme. Michelle et Michael comprennent les bases du français, mais ne le maîtrisent pas. "La magie de l’art forain, c’est qu’on peut apprécier un spectacle, et même comprendre une histoire, en ne comprenant que 20% de ce qui a été dit", sourit Michelle. Avec huit festivals d’arts de rue en trois mois, la famille australienne aura des foires d’histoires à raconter.