Dinant : un rond-point décoré à la mode Closset
L’aménagement de l’entrée de la ville de Dinant, en venant d’Anseremme, traîne. L’échevin des Travaux a voulu s’en occuper… alors que la route n’est pas communale. Résultat: on a perdu du temps.
Publié le 16-05-2023 à 16h42 - Mis à jour le 16-05-2023 à 16h43
:focal(544.5x307.5:554.5x297.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/4XFVU4INRRGWDIW7KPSEPZ2HMI.jpg)
Le point a été soulevé par René Ladouce (LDB, minorité), lors du dernier conseil communal de Dinant: depuis des mois, des blocs de pierre font petit à petit leur apparition sur le rond-point situé à l’entrée de la ville, en venant d’Anseremme (à l’ancienne station-service).
Le conseiller questionne quant à un aménagement digne des lieux. L’échevin des Travaux, Robert Closset, fait son mea culpa. "J’ai agi un peu dans la précipitation. Je pensais que le rond-point était à aménager par la Ville mais comme il s’agit d’une voirie qui n’est pas communale, il faut passer une convention entre la DG01 et la Commune. Quand elle sera signée par le collègue, elle repassera devant le conseil communal. Seulement à ce moment-là, je pourrai continuer les travaux. J’espère que dans un mois maximum ce sera fait ."
Et de préciser: "On a les plantations, on a le budget pour mettre les fleurs. Je ne demande pas mieux que de terminer, mais voilà, on me demande de respecter la chose…" Robert Closset en profite pour dévoiler un croquis "maison" de l’aménagement tel qu’il l’imagine pour le rond-point du ressort de la Région wallonne. On y découvre un grand chaudron en cuivre, un coq et des fleurs, dessinés de la main de l’échevin. "On se croirait dans Astérix", lâchent certains.
L’opposition reste dubitative dans ce dossier. Pourquoi diable la Ville s’en mêle-t-elle… alors que la Région aurait pu financer le tout ? "Ils voulaient mettre une bête pelouse et des fleurs. C’est quand même une entrée de ville, on voulait faire quelque chose de spécial", répond l’échevin Closset. Il ajoute que si la Région refuse le projet tel que présenté, il le retirera. "Ce n’est pas un gros boulot." Ou comment faire et défaire.
Outre l’"esthétique", ce qui inquiète surtout le conseiller Ladouce, c’est la question de la responsabilité. "Comme il n’y a pas encore de convention, notre responsabilité peut être engagée en cas d’accident !" Thierry Bodlet confirme: "Je tiens à ce qu’on avance car ma responsabilité est engagée. Les pierres doivent être enlevées. On a aucun accord pour mettre quoi que ce soit avec les propriétaires des lieux (la Région wallonne). En plus de la convention avec le propriétaire des lieux, il faut un permis d’urbanisme. Imaginer que les aménagements seront faits dans un mois, ça me semble extrêmement court…"
Et de conclure: "Il faut bien se rendre compte que si on avait laissé faire le MET (DG01), ce serait fini depuis deux ans, ce qui est un petit peu gênant malgré tout." Ambiance dans le collège. Car c’est bien Robert Closset lui-même qui a mis ces "rochers" sur le rond-point.