Namur: ruissellement à la Plante, un bouchon dans l'égouttage
La semaine dernière, les riverains de la chaussée de Dinant ont vu l’eau dévaler le massif de la Citadelle, comme en 2021. Cette fois, c’est un égouttage bouché qui pose problème. La réparation s’annonce complexe.
Vincent DesguinPublié le 15-05-2023 à 17h50 - Mis à jour le 23-05-2023 à 13h31
Au long de la chaussée de Dinant, à la Plante, un mur en blocs de béton témoigne tristement des inondations de juillet 2021. Cet été-là, les pluies abondantes qui ont dévalé ce coteau du massif de la citadelle ont emporté avec elles l’ancien mur de briques et traumatisé durablement les riverains. La semaine dernière, ces habitants ont bien cru revivre le même cauchemar en voyant l’eau passer par dessus le nouveau mur de soutènement. Ils s’en sont finalement tirés à bon compte.
L’épisode a donné lieu à des investigations. Conclusions: tout d’abord, le mur de soutènement ne présente pas de faiblesse. Ensuite, même si les effets sont semblables, les causes sont bien différentes. "En 2021, ce sont des pluies exceptionnelles qui ont raviné ce petit vallon et ont emmené des branches et des pierres qui ont fini par faire tomber le mur, commence l’échevin Luc Gennart, en charge des Voiries et de l’Égouttage. Depuis, il a été reconstruit avec un enrochement et un système de drainage pour éviter que de nouvelles eaux et boues s’accumulent derrière lui. Ici, il s’agit d’un problème d’égouttage d’eaux sales". En 2021, ces mêmes canalisations avaient été inspectées. Elles ne présentaient pas de problème. Cette fois, l’une d’elles est obstruée. Les eaux, notamment celles provenant de l’école hôtelière, ne peuvent plus s’écouler. Une centaine de mètres cubes sont bloqués. Le bassin déborde.
À la pelle et à la pioche
Ce lundi, les services techniques de la Ville se sont rendus sur place pour tenter de résoudre le problème.
"Dans cette zone, nous avons deux réseaux d’égouttage. Ils descendent dans le talus avec chacun leur bassin d’orage. Par la suite, ils se rassemblent dans un même bassin qui absorbe leur trop-plein avant de redescendre vers la chaussée de Dinant. C’est ce bassin qui est bouché", explique Henri Arnould, agent technique du service voiries. À l’aide d’une caméra endoscopique les services ont pu déterminer qu’une canalisation était cassée. "Pour quelle raison ? C’est impossible à dire. Peut-être la vétusté, un mouvement de terrain ou encore une racine qui pousse…"
Quoi qu’il en soit, il faudra procéder à son remplacement. Et le travail s’annonce particulièrement complexe.
Au milieu du bois, sur un terrain escarpé, il semble très peu probable d’accéder à la zone avec un engin de chantier. Les agents communaux, sauf s’ils trouvent une autre solution, n’auront d’autres choix que de travailler à la main avec des pioches et des pelles pour déterrer la canalisation qui se trouve enfouie à environ un mètre de profondeur. La tâche sera laborieuse, le sol étant particulièrement rocailleux. Quant à savoir quand les travaux seront terminés, il est impossible de s’avancer à ce stade. "Une canalisation de 20 mètres, à un mètre de profondeur, on ne fait pas ça en quelques heures", conclut Luc Gennart.