L’arrêté royal des armoiries de Villers-Poterie rendu à la Commune de Gerpinnes (photos)
Jeudi matin, des représentants des Archives de l’État à Mons ont remis, à la commune, l’arrêté royal octroyant des armoiries à Villers-Poterie.
Publié le 04-05-2023 à 16h46 - Mis à jour le 04-05-2023 à 16h49
Ce jeudi matin, la commune de Gerpinnes a vécu un fait peu banal. Elle a récupéré, grâce aux Archives de l’État à Mons, l’exemplaire officiel de l’arrêté royal du 1er mars 1962 octroyant ses armoiries à l’ancienne section de Villers-Poterie. Comme l’ont expliqué le Dr Laurent Honnoré, chef de service des Archives de l’État à Mons, et son collègue Claude de Moreau, ce document s’est retrouvé sur une brocante d’Anvers où il était mis en vente pour le prix de 60 €. "Via nos réseaux d’informateurs, nous avons eu vent de cette vente et nous avons sensibilisé l’acquéreur au fait que des documents publics, ayant appartenu à une commune, sont inaliénables et imprescriptibles, ce qui signifie que leur détention et leur mise en vente sont illégales".
Les archivistes ont pris contact avec la commune de Gerpinnes et la remise officielle du précieux document s’est effectuée ce jeudi matin en présence du bourgmestre Philippe Busine et de l’échevin Guy Wautelet. Pour l’anecdote, il se fait que, par courrier postal de ce jeudi matin, le bourgmestre a reçu, anonymement, une enveloppe contenant trois cartes postales représentant les armoiries de Villers-Poterie et annonçant les festivités des 1er et 2 septembre 1962 organisées à l’occasion de leur inauguration. Le citoyen qui a envoyé ce courrier était, visiblement, au courant de la remise du document à la commune par les Archives de l’État, et du jour où elle allait se dérouler.
Gestion des archives communales
La remise de ce document constituait l’occasion pour les gestionnaires communaux et les représentants des Archives de l’État de s’entretenir sur le sujet et d’évoquer la manière dont s’y prend Gerpinnes pour gérer et conserver ses archives communales. "Nous constatons que la fusion des communes a fait énormément de dégâts aux archives communales: bien souvent, il fallait aller vite pour vider les locaux des anciennes sections et beaucoup de documents ont été perdus ou jetés. Les rivalités entre anciennes et nouvelles communes ont également eu des conséquences sur les archives communales et, déjà à l’époque, nous n’avions pas assez de personnel pour nous occuper de cela convenablement", regrettent les représentants des Archives de l’État à Mons.
Après la remise officielle du document, le bourgmestre Philippe Busine a proposé aux archivistes de descendre au sous-sol de l’administration où sont stockées les archives communales. "Depuis quelques années, nous nous sommes penchés sur ce problème et c’est ainsi que nous avons décidé d’aménager le sous-sol pour y stocker nos archives", explique le bourgmestre. "Nous avons sensibilisé les paroisses à faire la même chose. La plupart de leurs archives sont, à présent, regroupées au même endroit", déclare-t-il. Laurent Honnoré et son collègue Claude de Moreau ont expliqué que, lorsqu’une commune souhaite détruire certaines archives, elle doit en soumettre la liste aux Archives de l’État qui doit la valider.
Infos: www.arch.be – facebook.com/archives.etat.