Houyet: une famille accomplit un tour d'Europe à vélo
Certtains aiment les voyages organisés, d’autres aiment partir à l’aventure. La famille Carnot fait partie de cette deuxième catégorie.
Publié le 02-05-2023 à 16h49 - Mis à jour le 02-05-2023 à 16h58
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Les voyages forment la jeunesse. L’adage est connu. Il a été mis en pratique dans la famille Carnot. Le papa David, la maman Vinciane et les deux jeunes sont partis à l’aventure durant deux ans. Leur voyage ne s’est pas fait dans un véhicule confortable, mais plutôt assis sur des selles de vélos. À la force du mollet, ils ont avalé des milliers de kilomètres.
Au départ, le vélo ne faisait pas partie du projet. Il était plutôt question de partir en Amérique à bord d’un van. En 2020, les valises étaient bouclées et l’aventure pouvait débuter. Il était prévu de partir de l’Amérique du Sud et de remonter vers l’Alaska. Alors que tout était prêt, le Covid est passé par là et a donné un sérieux coup de frein à l’aventure.
Pour la famille, pas question de rester à quai et attendre que l’épidémie sorte des radars. Après un moment de réflexion, les quatre ont opté pour une grande sortie à vélo. Pas question ici de faire une boucle autour de la maison pour se dépayser, la famille a vu grand: un tour d’Europe !
Un beau tour
Le grand tour a débuté en janvier 2021. Vu qu’à ce moment, l’hiver était de la partie, les quatre cyclistes ont opté pour un départ dans des zones plus chaudes. Direction le sud de la France. Ensuite, les quatre ont avalé les kilomètres. Par étapes, ils sont allés en Italie, sont passés par la Grèce puis ont mis le cap à l’est. Les amoureux du voyage sont passés par la Serbie, Slovaquie, Hongrie, Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie.
En Suède, la météo n’étant pas au beau fixe, le groupe s’est plutôt dirigé vers le Danemark, puis l’Allemagne et les Pays-Bas.
La famille a ensuite tenu à goûter à l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande. Ayant encore soif de dépaysement, la famille a mis le cap sur l’Espagne et retour en France. En roue libre, ils sont revenus à la case départ. Pour les curieux, le voyage réalisé sur les deux roues totalise 14 400km.
Une aventure humaine
Le périple a été un véritable bonheur. D’un côté, il a permis aux membres de la famille de vivre ensemble un projet qui est loin d’être banal. Dans les choix de voyage, les Cellois ont opté pour l’autonomie. Cela implique que tout le matériel nécessaire était accroché sur les bécanes. Du matin au matin, les quatre étaient ensemble. Ceci a donné une dimension humaine hors du commun aux participants.
Mais les quatre ont affronté ensemble les aléas du voyage qui n’était pas préparé. Ils ont dû tous les jours se mettre à la recherche de nourriture et d’un endroit pour se reposer.
En optant pour le vélo, les Carnot ont goûté de près aux endroits traversés. Il y a eu des contacts noués avec des personnes rencontrées sur la route. Aujourd’hui, encore, il y a des nouvelles qui viennent des quatre coins de l’Europe. Prochainement, ce sont des amis écossais qui viendront à Celles à vélo.
Pourquoi cette aventure?

Pourquoi vivre un tel projet ? Pour D. Carnot, la réponse est simple: profiter de sa famille et vivre ensemble au rythme du voyage. Il y avait aussi l’envie de s’ouvrir aux cultures des autres. Une école du dehors à grande échelle.
Pourquoi le vélo ? Tout simplement pour goûter au temps qui passe. Pas question de se donner des dates à respecter. La vie était vécue au jour le jour. Le choix du vélo était guidé par l’envie d’approcher de près les populations rencontrées.
Pourquoi à quatre ? Les parents auraient pu partir seuls, mais ils ont tenu à avoir leurs enfants avec eux. Au programme, une aventure unique. Pas question de se la couler douce. Il y avait l’effort physique pour faire progresser le vélo, mais également l’effort intellectuel. Loin de chez eux, les jeunes ont eu droit à des leçons dispensées par les parents.
Pourquoi partager avec les autres ? Tout simplement parce que la famille Carnot veut dire que ce projet, tout le monde peut le faire. Sur la route, on fait des rencontres qui permettent de se reconnecter avec l’humain.