Nouveau centre aquatique de Gembloux: Piscine: "950 000 € par an, c’est un maximum"
Le Conseil a approuvé le marché de concession d’un centre aquatique sur le site du centre sportif de l’Orneau, même si le coût annuel du projet aura un impact majeur sur les finances communales.
Publié le 28-04-2023 à 06h00 - Mis à jour le 23-05-2023 à 13h35
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Point saillant de la dernière séance du conseil communal de Gembloux: le futur centre aquatique. Depuis la fermeture de Chapelle-Dieu, on en parle souvent et jamais sans une certaine once d’impatience. Autour de la table du Conseil, le bien-fondé du projet fait l’unanimité.
Comme nous l’écrivions dans notre édition de mercredi, les études du bureau économique de la province (BEP) visant à déterminer les besoins sont terminées, la localisation toute trouvée et le montage financier échafaudé. Il ne restait au conseil communal qu’à approuver la formule, soit le cahier des charges et de concession. C’est chose faite. Tous les conseillers ont validé le point à l’exception d’une abstention, celle d’Alain Goda (MR). "J’espère que l’avenir me donnera tort", a-t-il glissé tout en se montrant préoccupé par l’impact de ce projet sur les finances communales. Le libéral n’est pas le seul à se soucier de cet aspect. C’est le cas de DéFI, ainsi que du PS qui invite par la voix de Marie-Paule (PS) Lengelé la majorité à "protéger ses arrières". Alors que le directeur financier, lui, qualifie l’impact financier de "non négligeable".
Une concession
Faute de pouvoir financer un centre aquatique sur fonds propres, la Ville a en effet fait le choix d’une concession. Un seul et même opérateur est recherché pour concevoir, construire, exploiter et assurer la maintenance de l’outil durant 30 ans. Ce dernier devra permettre l’apprentissage de la nage, de la pratique sportive et sera pourvu d’un espace wellness et d’activités ludiques. La Commune, elle, sera redevable d’une rente de 950 000 € durant la durée d’exploitation avant de récupérer le centre aquatique. Ce montant, qui sera assumé sur le budget ordinaire, servira également à proposer un prix préférentiel aux Gembloutois pour les activités d’intérêt général. "Il s’agit d’un montant maximum", a tenu à préciser une représentante du BEP venue présenter le résultat des études menées et les nombreuses balises du cahier des charges. Tellement nombreuses qu’elles font douter le PS de la possibilité de trouver un soumissionnaire. "Jusqu’où serrez-vous prêts à lâcher du lest", interroge Marie-Paule Lengelé.
"Avez-vous envisagé réduire la voilure ?", ajoute Alain Goda. Cette dernière question ne s’est pas posée étant donné que ce sont précisément les services connexes au seul bassin qui permettront au concessionnaire d’atteindre la rentabilité. Quant à la rente, son montant pourra être revu à la baisse dans le cadre de négociations. La contribution financière de communes limitrophes souhaitant proposer un tarif démocratique à leurs habitants n’est pas non plus à exclure.
Dans les rangs de la majorité, on estime qu’il faut pouvoir faire preuve d’audace et que cet investissement n’en empêchera pas d’autres. La sortie de terre du centre aquatique est prévue vers 2027 ou 2028.