Gembloux: premiers plongeons possibles d’ici quatre ans dans la nouvelle piscine
Les études sont terminées, le terrain trouvé. Ce mercredi soir, le conseil communal de Gembloux se prononcera sur l’approbation du cahier des charges et de l’avis de concession d’une nouvelle piscine à proximité du Centre sportif de l’Orneau.
Publié le 26-04-2023 à 06h00 - Mis à jour le 23-05-2023 à 13h36
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L’étape est importante en vue de la construction d’une nouvelle piscine sur le site du Centre sportif de l’Orneau (CSO).
Mercredi soir, les conseillers communaux devront valider le cahier des charges en vue de lancer le marché public permettant la réalisation de cette infrastructure qui manque tant à la Cité des couteliers depuis la fermeture de Chapelle-Dieu en 2019. C oncrètement, la Ville de Gembloux cherche un soumissionnaire à même de concevoir, construire et exploiter la piscine pour une durée de 30 ans. Et surtout capable de la financer. Montant estimé des travaux : 12 millions d’euros. La hausse du prix des matériaux est passée par là.
De quel genre de piscine parle-t-on ? Les autorités ont décidé de laisser certaines latitudes au soumissionnaire. Les études menées par le Bureau Économique de la Province ont néanmoins permis d’identifier des objectifs auxquels devra répondre le complexe. En priorité, il devra permettre l’apprentissage de la nage et la pratique sportive. Une zone ludique avec un toboggan extérieur et un espace wellness sont également souhaités.
Rente annuelle
12 millions d’euros, c’est beaucoup à assumer pour une commune seule. Trop vu le contexte actuel. Gembloux avait bien cherché à s’allier à d’autres, telles qu’Éghezée et Fernelmont, en vain. "Et puis nous avons avancé très rapidement de notre côté. Par ailleurs, il était compliqué de trouver une localisation qui convienne à tout le monde…", explique Emmanuel Delsaute, échevin des Sports.
Finalement, c’est la voie du marché de concession qui a été privilégiée par Gembloux. Cette option coûtera au maximum quelque 950 000 € à la Ville chaque année. Un montant qui permettra notamment de garantir un accès à prix avantageux aux Gembloutois. Si d’autres communes souhaitaient elles aussi bénéficier d’un tarif avantageux, leur contribution financière viendrait réduire le montant de cette rente. "Et après trente ans, nous récupérons l’infrastructure entretenue et maintenue aux normes. Un tel dispositif est avantageux, car nous avons face à nous un seul interlocuteur et nous ne devons pas nous soucier de l’exploitation des lieux, glisse Emmanuel Delsaute. Il faut aussi souligner que des balises sont prévues pour réviser le montant de cette rente pour que celui-ci soit en adéquation entre la réalité de terrain et ce qui est prévu dans le marché, notamment en cas de surprofits."
Selon les dernières projections, entre la remise des offres, leur analyse, l’attribution du marché, le dépôt de permis et la période de travaux, les premiers plongeons pourraient avoir lieu en 2027. "Personnellement, je suis heureux qu’on puisse enfin aboutir, même si je suis bien conscient que les citoyens puissent trouver cela trop long", concède l’échevin tout en rappelant que les dernières années, marquées par la crise Covid ou la guerre en Ukraine, n’ont pas favorisé un timing plus rapide. "2027, cela voudra dire 9 ans sans piscine. C’est long, oui, mais moins que pour les autres communes dont la piscine a fermé."
Pas de miracle avec Chapelle-Dieu
Rappelons-le, l’ambition de créer une nouvelle piscine à Gembloux est née après l’abandon du projet de rénovation du bassin de Chapelle-Dieu. Initialement, ce dernier, datant des années 70, devait faire l’objet d’une remise au goût du jour subsidiée par la Région wallonne dans le cadre du Plan piscine. Finalement, Chapelle-Dieu avait rendu l’âme avant le début des travaux, obligeant à envisager un autre scénario. Ce dernier avait été accueilli favorablement par tous les groupes. "Avec le renforcement des normes, Chapelle-Dieu aurait de toute façon été trop petite. Cette piscine n’aurait pas répondu aux besoins de la population de Gembloux. Il était également impensable de refaire ce bassin et d’en créer un nouveau en parallèle…"
Pour rendre possible la création d’une nouvelle piscine, la Ville a fait l’acquisition de parcelles voisines du CSO auprès de la Faculté. Ce sont également ces acquisitions qui permettront l’extension du Centre sportif. Celle-ci pourrait être menée à bien d’ici 5 ans.