Fernelmont: un vent pour les finances communales
Panne, fin des certificats verts, ennuis fiscaux… Les vents sont contraires pour l’éolienne de Marchôvent, soutenue par Fernelmont.
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- Publié le 21-04-2023 à 18h30
- Mis à jour le 21-04-2023 à 18h36
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Jusqu’ici, la moisson était plutôt bonne et les perspectives prometteuses. Mais l’éolienne citoyenne de Marchôvent, dans laquelle a aussi investi la commune de Fernelmont, doit faire face ces derniers temps à des vents défavorables.
"On a connu une panne en février. Une pompe à huile était défectueuse. Malheureusement la pièce n’était pas directement disponible et ça a donc pris du temps pour la remplacer", détaille l’échevin Didier Delatte. Dommage quand on est pleine période de "récolte" venteuse…
Mais jusqu’à présent, le moulin coopératif, cela reste une bonne opération financière pour la commune qui a déjà touché un dividende. L’exercice 2022 s’est terminé par un bénéfice de plus de 82 000 €. Mais les cieux semblent s’assombrir.
La coopérative est un petit opérateur dans la production d’électricité. Et pour vendre sa production, elle doit conclure des contrats avec des prix fixes sur plusieurs années. En clair, Marchôvent n’a pas pu profiter des prix fous de l’électricité. Et, estimant que les sociétés productrices d’énergie ont déjà engrangé assez de rentrées durant cette crise, le gouvernement wallon a décidé de supprimer les certificats verts. Très mauvaise nouvelle pour la coopérative qui sait déjà qu’elle va perdre de l’argent en 2023 mais aussi en 2024.
L’échevin prévoit un retour dans le vert en 2025. "Mais les mauvaises nouvelles ne viennent jamais seules", souffle Didier Delatte. Le fisc s’en mêle également et réclame une somme de plus de 110 000 € à la coopérative, estimant qu’elle a indûment bénéficié de réduction des taxes. Avant de prendre pleinement les commandes de son éolienne, la coopérative l’a laissé une année sous le contrôle de Luminus. Histoire de s’assurer que tout se passe bien. Or, les autorités fiscales estiment ainsi que la machine a été achetée d’occasion. On est donc dans un autre cadre fiscale, moins favorable.
"Perte des certificats verts, réclamations du fisc… Si Marchôvent est déficitaire, qui va renflouer ?", s’inquiète Laurent Henquet pour EPF. "On ne va pas en arriver là", veut rassurer Didier Delatte. "Sur 25 ans, ce sera même une très bonne opération financière pour la commune." Pour autant que la coopérative soit à nouveau portée par des vents plus favorables.
Des ralentisseurs un peu gênants
Depuis pas mal d’années, on tente un peu toutes les formules pour ralentir la circulation dans les villages. Et tous les systèmes n’ont pas convaincu. Aujourd’hui, l’aménagement de «bacs» ralentisseurs, qui créent ainsi des chicanes ou des effets de porte, semble avoir la cote. Même du côté de l’opposition EPF. Trois nouveaux dispositifs de ce genre viennent d’être posés à Cortil, Marchovelette et Noville.
Très bien, applaudit Philippe Rennotte. Mais pas bien du tout pour les usagers faibles. «J’ai suivi les cyclistes et ils ne peuvent pas passer entre la bordure et le bac, constate le conseiller de la minorité. Il n’y a que soixante centimètres et parfois même moins.» Et quand il n’y a pas de trottoir, cela pose aussi problème aux autres usagers faibles, comme les parents avec une poussette, obligés de s’engager au centre de la rue pour traverser le dispositif.
«Nous ne sommes encore qu’en phase d’essai, rappelle l’échevin Vincent Dethier. On veut aussi voir que l’emplacement convient aussi aux riverains.» Et une fois que la position sera la bonne, les ouvriers pourront procéder au marquage au sol. Et donc en profiter pour installer le bac à la distance adéquate de la bordure, idéale pour freiner les autos sans bloquer pour autant les usagers faibles.