Erpent: trafic trop dense dans une rue "pas adaptée", selon les riverains
Dans le récent quartier du plateau d’Erpent, les habitants se disent incommodés par le trafic généré par le collège tout proche. Avec la crainte que cela s’aggrave avec la N4 réaménagée.
- Publié le 21-04-2023 à 20h40
- Mis à jour le 21-04-2023 à 20h41
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Il y aura bientôt trois ans que les premiers habitants ont défait leurs cartons dans le nouveau quartier du plateau d’Erpent. Aujourd’hui, ce sont 170 logements qui sont occupés dont 29 maisons unifamiliales et des appartements répartis dans quatre nouvelles constructions. Une voirie, la rue Simone Veil, a été créée au centre du lotissement. Elle relie la N4 au collège Notre-Dame de la Paix.
Le coin est cosy, convivial. Les gens se saluent de loin où s’interpellent amicalement. Et pourtant, le cadre est loin d’être aussi idyllique qu’il n’y paraît. "Nous avons été trompés par rapport à ce qui était annoncé au départ", estime Marc Close, l’un des résidents.
L’homme bute sur une phrase qui figurait sur le dossier de présentation du promoteur Thomas & Piron. Il y est fait mention d’une "mobilité réfléchie et diversifiée". Même si Marc Close sait que le descriptif n’est pas contractuel, il estime qu’on est loin du compte, surtout dans les tranches horaires qui correspondent au début et à la fin des cours au collège d’Erpent.
Nombreux sont les automobilistes qui, pour éviter le feu au carrefour de la Nationale et de la rue de Velaine, coupent par le nouveau quartier. "Notre voirie n’est pas adaptée pour recevoir autant de véhicules.", insiste notre interlocuteur.
La configuration des lieux, avec une chaussée sinueuse et des angles très marqués, semble en effet avoir été conçue pour dissuader les conducteurs de s’engager. Avec le ballet motorisé qui se déroule quotidiennement, ces Erpentois craignent pour leur sécurité. "Je n’ose pas faire jouer mes petits-enfants dans le parc à ces moments-là", dit Marc Close pour qui la vitesse de 50km/h est trop élevée.
Il explique que les accros sont nombreux en raison de l’étroitesse des rues et des multiples chicanes. "Des bornes Orès ont été renversées, un véhicule stationné a été embouti, certains roulent sur les accotements", énumère notre interlocuteur, ajoutant que la dangerosité a été attestée par les pompiers.
Pire à l’avenir ?
Dans le quartier, d’aucuns craignent que le phénomène ne s’amplifie à l’avenir avec le nouveau plan de circulation prévu dans le cadre du réaménagement de la Nationale 4. Et particulièrement en raison de la mise à sens unique de la rue de Velaine. Une option qui aurait pour effet de systématiquement rediriger le trafic vers la rue Simone Veil. "Le revêtement en pavés n’a pas été conçu pour ça. La chaussée va être défoncée. À l’inverse, la rue de Velaine est plus large et donc plus adaptée", explique Marc Close. Il cible également un futur feu rouge devant être implanté au carrefour de la rue Simone Veil et de la N4. Ce qui risque de congestionner le voisinage.
Un voisinage qui est amené à se développer dans les années à venir. Seule une phase de l’urbanisation du plateau ayant été réalisée sur les trois prévues. "La population va tripler", dit-il.
Les riverains se sont donc organisés. Les représentants de chaque immeuble à appartements et le représentant des maisons unifamiliales ont fait du porte-à-porte et sont partis collecter les signatures. "80% ont signé".
À cette liste de paraphes sont assorties des demandes précises. "Nous souhaitons que notre quartier devienne une zone résidentielle et qu’ainsi, la vitesse y soit limitée à 20 km/h, résume Claude Ladisan, conseil de copropriété de l’une des résidences. On souhaite également que le futur feu soit exclusivement commandé par les piétons. Et enfin, on voudrait que la possibilité de tourner à gauche sur la N4 depuis la rue de Velaine soit maintenue."
Des exigences qui semblent difficilement combinables avec les aménagements prévus sur la chaussée de Marche par la Région et dont la finalité est de fluidifier la circulation des bus.
Les riverains ont par ailleurs contacté la Ville à trois reprises depuis janvier. Des courriers laissés sans réponse… comme nos sollicitations auprès de l’échevine de la Mobilité, Stéphanie Scailquin (Les Engagés), ce vendredi.