Nouvelle école de Dorinne-Spontin : ouverture prévue pour la rentrée 2026

L’enquête publique, elle, vient de se terminer. "Elle a donné lieu à quelques réclamations. Quatre au total, dont une très charpentée, avec des considérations diverses ", précise le mayeur.

Le "collectif" dorinnois qui avait exprimé son opposition au projet (une pétition notamment avait circulé) n’a, par contre, pas réagi lors de l’enquête. Ce qui surprend les édiles communaux.

Ce comité informel, même s’il était conscient que les élèves sont actuellement à l’étroit dans leur école respective (la situation est la même à Dorinne et à Spontin), craignait entre autres de " perdre l’identité de l’école ", " l’âme du village ". Il reprochait à la Commune le manque de concertation citoyenne dans ce dossier.

"Émotionnellement difficile"

Les tensions se seraient-elles apaisées entre les élus communaux et les parents d’élèves, à la base de ce collectif ?

"Je ne pense pas, répond Patrick Evrard. Le sujet reste très délicat et émotionnellement difficile. Je peux entendre que lorsqu’on vit dans un village, on veut conserver une école à strictement parler près de chez soi."

Pour lui, les citoyens ont besoin de "digérer" la situation qui, à première vue, ne paraît pas idéale . "Par contre, je suis persuadé que lorsqu’on prendra du recul d’ici cinq ans, après l’inauguration, lorsqu’on verra tout cela à plus long terme, on percevra le projet autrement."

Il lui semble toutefois que la distance (il parle de 700 mètres) entre le cœur historique du village de Dorinne et la nouvelle implantation est raisonnable. "Surtout dans un contexte où les deux villages se sont rapprochés par la voie de l’urbanisation. Les nouveaux quartiers de Spontin se construisent tous vers Dorinne."

Quoi qu’il en soit, l’école se fera. Après l’enquête publique, le dossier sera présenté à la Commission consultative communale d’aménagement du territoire et de la mobilité (CCATM), avant de repasser devant le collège et puis devant le fonctionnaire délégué de la Région wallonne.

Ne pas être hors délai

La décision quant à l’octroi du permis devrait tomber d’ici le mois de juillet, selon les estimations du bourgmestre. Les marchés publics, relatifs à l’attribution des travaux, pourront être lancés dans la foulée. " Ce qui est sûr, c’est que le chantier devra impérativement démarrer en 2024, pour s’assurer qu’on puisse effectuer la réception provisoire des travaux pour décembre 2025. C’est une des conditions absolues pour obtenir les subventions ."

Dans ce dossier, la Commune d’Yvoir va bénéficier d’un subside européen d’un peu plus de 3 millions  €, pour un budget global de travaux estimé à 5 millions €. Pour financer le solde, un emprunt à taux zéro, en trente ans, va être contracté via la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les écoliers pourraient s’approprier les lieux dès la rentrée scolaire 2026. C’est en tout cas le souhait du collège.