Nouvelle politique agricole commune: un rassemblement de plusieurs dizaines d'agriculteurs à Jambes
Une délégation d’agriculteurs de la Fédération Wallonne de l’Agriculture est venue faire entendre son mécontentement concernant les mesures contenues dans le Plan Érosion et la Nouvelle Politique Agricole Commune.
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Publié le 21-03-2023 à 14h16 - Mis à jour le 23-05-2023 à 13h41
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Mardi vers 12 heures, des dizaines de tracteurs ont convergé vers la place de la Wallonie à Jambes. Ce rassemblement a occasionné quelques embarras de circulation et nécessité le déploiement d’équipes de la zone de Police Namur Capitale.
Par cette action, la Fédération Wallonne de l’agriculture (FWA) entendait soutenir ses représentants amenés à participer à une réunion du groupe de travail Érosion, programmée à 13 heures dans les locaux du Service Public de Wallonie.
"Les mesures contenues dans le Plan Érosion de la Nouvelle PAC (Politique Agricole Commune, NDLR) mettent en danger notre agriculture familiale et, par là, notre souveraineté alimentaire par des mesures abusives, irréfléchies et non fondées scientifiquement", affirme la FWA dans un communiqué.
Selon l’organisation professionnelle, l’application de ces directives pourrait notamment engendrer pour certains agriculteurs une perte allant jusqu’à 10% de leur surface de culture.
Aux yeux de la FWA, ces mesures sont inacceptables, et le plan Érosion doit être revu immédiatement, et sa temporalité doit être adaptée.
"Les agriculteurs sont les premiers à être conscients du problème érosif, et les premiers également à mettre en place des mesures de manière volontaire et en tenant compte des réalités agronomiques du terrain. Mais nous avons besoin de mesures justes, réfléchies, et réellement efficaces contre ce risque érosif, plutôt que de mesures construites sans aucune réflexion de terrain."
Si la FWA entendait bien se montrer respectueuse des négociations ce mardi, celle-ci assure que les agriculteurs sont pleinement mobilisés et prêts " à aller jusqu’au bout dans l’intérêt de leur secteur, mais aussi dans l’intérêt de toute la population. Un pays qui ne respecte pas son agriculture se condamne à devoir importer de la nourriture."