Namur: des idées lumineuses pour le piétonnier (vidéo)
Quelques citoyens se sont prêtés jeudi soir à un jeu de simulation d’éclairage nocturne. Une action directement liée à l’extension du piétonnier.
Publié le 17-03-2023 à 18h47 - Mis à jour le 17-03-2023 à 18h51
Il est 19h30, la nuit vient de tomber. Dans le centre de Namur, au croisement des rues Fumal et Ruplémont, un petit groupe de citoyens armé de lampes torches pointe celles-ci en direction de boules à facettes et de lampes de papier. Quelques spots rouge, orange ou bleu éclairent les façades des bâtiments historiques. Non, ce ne sont pas des militants mais bien un groupe de travail citoyen attaché au centre historique namurois. Leur job de ce soir de mars ? Imaginer l’éclairage du piétonnier de demain. Plus précisément, l’éclairage d’un parcours urbain préexistant.
"La lumière et la nuit, c’est quelque chose de très lié aux sensations. Pour imaginer les ambiances qu’on peut avoir dans le futur, on a amené les participants du groupe à expérimenter cinq tableaux lumineux qu’il serait possible de réaliser de façon permanente", explique Isabelle Corten, urbaniste de la nuit et directrice de Radiance35. Ce bureau d’étude liégeois, mandaté par la Ville, était déjà intervenu dans l’aménagement de l’esplanade du Grognon et notamment du NID (Namur intelligente et durable), le lieu de pédagogie et de co-construction dédié à la ville de demain.
Voir de nuit l’invisible du jour
Deux ateliers ont été réalisés plus tôt dans la journée. Ils ont permis aux citoyens de repérer certains thèmes importants à mettre en avant: des fenêtres, des détails du patrimoine. "La magie de la lumière, c’est qu’on peut mettre un coup de projecteur au sens propre et au sens figuré sur des éléments qu’on ne voit pas de jour, notamment une petite sculpture rue Fumal [d’une quinzaine de centimètres de haut] que personne ne remarque. De jour, ces détails disparaissent dans l’information mais le lendemain, si on s’en rappelle, on peut la revoir", poursuit Isabelle Corten.
En privilégiant l’éclairage des verticalités, on invite aussi le visiteur à lever les yeux. Sur place, pendant le jeu de simulation, le silence règne et on admire l’église Saint-Loup que l’on n’a vue cent fois au moins. Cette fois, c’est différent.
Une partie du subside Feder dédié
Le nombre de points lumineux sera déterminé par le bureau d’étude lui-même. La Ville en fera ce qu’elle voudra. L’annonce de subsides Feder arrive toutefois à point nommé. Dans le cadre de l’extension du piétonnier, Namur recevra une enveloppe de 5,6 millions € de la part de l’Europe et de la Région. Les futures installations lumineuses bénéficieront de ce subside, la sécurisation nocturne du piétonnier faisant partie du dossier.
L’échevin des lumières, Luc Gennart, s’en réjouit. Il était présent ce jeudi soir à titre personnel.
"On s’était de toute façon préparé à améliorer le parcours historique mais ce subside tombe comme une bonne nouvelle. La piétonnisation concourt à la vitalité de la Ville", dit-il.