Deux éducateurs d'une institution namuroise ont-ils été violents?
Deux éducateurs poursuivis pour un coup à un jeune homme. La victime était en pleine crise. Selon les prévenus, le coup n’était pas volontaire
Publié le 17-03-2023 à 21h03 - Mis à jour le 17-03-2023 à 21h04
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Deux éducateurs, auparavant actifs dans un foyer pour jeunes gens de la province de Namur, comparaissaient ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Namur pour s’expliquer au sujet d’une scène qui s’est déroulée sur leur lieu de travail le 22 septembre 2020.
Ce jour-là, en soirée, ils ont dû maîtriser à deux un jeune homme de 19 ans en pleine crise. Il avait récemment appris qu’il allait changer d’institution.
Après les faits, la victime a changé à plusieurs reprises de version, évoquant des coups reçus de la part des deux éducateurs, avant de se raviser et d’en viser un en particulier. “C’était difficile car nous ne sommes pas formés pour les maîtriser en douceur. Il se débattait, nous portait des coups et nous crachait dessus. J’ai voulu lui prendre les mains pour le maintenir, un coup involontaire est parti et l’a touché au visage, il a saigné du nez. J’ai été convoqué par la direction et licencié pour faute grave sans pouvoir m’expliquer. Je suis toujours éducateur aujourd’hui, dans une autre institution où je donne satisfaction.” Son collègue, en burn-out à la suite de cet incident, a depuis lors changé d’orientation.
Le substitut Vandermeiren requiert une peine de travail de 110 heures contre l’auteur du coup et une peine de 80 heures contre le second prévenu. “Le prévenu a en effet déclaré que le coup n’avait pas atterri au bon endroit, il admet donc celui-ci.”
Les conseils des deux prévenus plaident l’acquittement. Me Gabrielli, qui défend l’éducateur accusé d’avoir porté le coup, met en avant le caractère involontaire de celui-ci et l’absence d’élément intentionnel, le coup étant survenu dans le cadre de l’exercice de sa profession.
Jugement le 28 avril.