Doische: un homme condamné à 15 ans de prison par la cour d'appel de Liège pour avoir violé et mis enceinte sa belle-fille, âgée de huit ans

Le prévenu, âgé de 27 ans, avait déclaré devant le tribunal correctionnel que la fillette était demandeuse de relations sexuelles.

Sarah RASUJEW
 Le prévenu avait écopé de huit ans de prison en première instance. Sa peine a été alourdie en appel.
Le prévenu avait écopé de huit ans de prison en première instance. Sa peine a été alourdie en appel. ©BELGA

La cour d’appel de Liège a condamné un habitant de Doische âgé de 27 ans à une peine de quinze ans de prison ferme pour avoir violé et mis enceinte sa belle-fille âgée de huit ans et demi. En première instance, devant le tribunal correctionnel, il avait écopé de huit ans de prison et le parquet général avait requis une peine de dix ans de prison.

Ces terribles faits ont été découverts lorsque la maman a remarqué que sa fillette n’avait plus ses règles. L’enfant vomissait et ne semblait pas se sentir bien. Le 3 avril 2021, lors d’un examen médical, l’impensable a été découvert: la fillette était enceinte de jumeaux. Selon l’expertise, le viol remontait à huit semaines et quatre jours. La conception a eu lieu fin janvier 2021 alors que la victime est née en mai 2012.

Entendu par la police, le beau-père avait d’abord déclaré que si l’enfant avait été violée, c’était la faute de sa mère parce qu’elle lui avait mis des minijupes. La fillette de huit ans a été contrainte de subir un avortement. Un épisode particulièrement traumatisant. Elle refusait par ailleurs de dénoncer l’auteur du viol dont elle avait été victime. Les analyses ADN ont permis de découvrir l’horrible réalité, à savoir que le violeur était le beau-père lui-même. Selon l’expertise gynécologique, elle a subi plusieurs viols. Ce n’est que lorsque son beau-père a été emmené par la police, qu’elle a admis avoir subi l’impensable de la part d’un homme qui était censé la protéger. Le suspect a déclaré que dans son pays, la Syrie, ce n’était pas grave d’avoir une relation sexuelle avec une mineure.

Même lors de son passage devant le tribunal, le prévenu ne s’était toujours pas remis en question: "Je confirme ce que j’ai dit devant le juge d’instruction: la petite m’a provoqué. Vous me dites qu’elle n’a que neuf ans. C’est sa manière de se tenir, dans sa tête elle est plus âgée que son âge. Elle me l’a demandé, je maintiens que l’enfant était demandeuse des relations sexuelles." Des déclarations particulièrement choquantes.

Mais lors de son passage devant la cour d’appel, il semblait avoir été conseillé. Le tribunal s’était basé sur ses déclarations pour lui infliger une peine de huit ans de prison ferme pour réprimer les faits. "Je n’étais pas bien dans ma tête quand c’est arrivé", a tenté de justifier le prévenu devant la cour d’appel. "Normalement la réaction devrait venir de quelqu’un d’adulte. Je n’y ai pas pensé. J’avais bu. L’enfant est venu. À ce moment-là, je n’ai pas pensé aux conséquences. J’ai bu, après je ne me souviens plus de rien et cette chose est arrivée." Pour la cour, le fait que le suspect déclare ne se souvenir de rien n’est pas rassurant concernant le risque de récidive. La cour a estimé les faits établis et en a souligné la gravité.

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