"Ombre et lumière": le court-métrage d'un gembloutois avec une comédienne de Sombreffe à l'affiche
Aux côtés de l’actrice Sandy Nicais (Sombreffe) , le réalisateur Christophe Weigert (Gembloux) s’est confié sur son nouveau film, présenté au Caméo de Tamines.
Publié le 13-03-2023 à 12h55 - Mis à jour le 13-03-2023 à 13h01
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Christophe Weigert, vous sortez votre second court-métrage, "L’ombre et la lumière", que vous présentez ce lundi au Caméo de Tamine. Que raconte-t-il ?
Christophe Weigert: C’est l’histoire d’une joggeuse qui court en forêt. Mais elle sent une présence qui la met mal à l’aise. Dès le départ, le titre L’ombre et la lumière pose une énigme. Tout prend sens à la fin et chacun pourra avoir sa propre interprétation. C’est un court-métrage de cinq minutes, sans dialogue, mais qui utilise tous les outils de mise en scène possibles (le son, le cadrage, etc.) pour instaurer un climat anxiogène. Pour moi, c’est surtout un film d’action. Je n’utilise aucun effet spécial, mais il y a une cascade que Sandy, l’actrice, a elle-même eu l’occasion de réaliser.
Comment s’est déroulé le tournage ?
C.W.: C’était idyllique. On a tourné en octobre 2021, au Bois des Rêves à Ottignies. J’avais une équipe réduite, mais j’ai eu affaire à des professionnel(le)s. J’étais surtout entouré de femmes, dont une actrice et une camerawoman. J’ai ensuite collaboré avec une monteuse. Au niveau du son et de la musique, en revanche, l’équipe était masculine.
Sandy, comment avez-vous rencontré Christophe ?
Sandy Nicais: J’ai eu la chance de lui parler lors du FIFF (Festival international du film francophone), à Namur. Il a tout de suite remarqué que j’avais une forte personnalité et m’a donc proposé ce scénario de L’ombre et la lumière pour lequel il n’avait pas encore d’actrice.
C.W.: J’avais pensé à un personnage masculin, au départ. Puis, je me suis dit que ce serait beaucoup plus percutant avec une femme. J’ai moi-même des connaissances féminines qui ont vécu l’expérience que je raconte dans le film.
Sandy, comment vous êtes-vous préparée à ce rôle ?
S.N.: Je suis assez sportive et je fais beaucoup de jogging. Donc physiquement, je n’ai pas dû m’entraîner. Psychologiquement, je devais à la fois m’imprégner du personnage et rester moi-même. Comme il n’y a aucun dialogue, tout doit passer par l’expression. Dans ce cas-là, il ne faut pas trop travailler. J’ai incarné cette joggeuse à ma façon.
En tant que réalisateur, comment dirige-t-on un film où l’actrice est constamment en mouvement et surtout, ne parle pas ?
C.W.: En lui disant de vivre le moment présent. Et c’est ce qu’elle a fait. Elle n’était pas dans l’analyse, mais plutôt dans l’instinct. Les spectateurs n’ont aucune idée du passé de ce personnage. Cette joggeuse représente toutes les joggeuses du monde. N’importe quelle femme peut s’identifier à elle. Concernant les prises de vue, pour suivre Sandy à l’image, on a bien couru avec la camerawoman ! Mais on a également utilisé un drone…
S.N.: Pour éviter d’être hors champ, je devais m’assurer d’être en face de ce drone, tout en paraissant naturelle. C’était le seul moment éprouvant du tournage.