Dinant : fini les rats, les fouines, la salle de Thynes "revient de loin"
La salle du village de Thynes (Dinant), qui devait être vendue à la Commune, ne le sera finalement pas. Les ASBL qui en ont la charge ont trouvé des solutions et une manne financière. Et c’est tout un village qui revit.
Publié le 12-03-2023 à 17h25 - Mis à jour le 12-03-2023 à 17h54
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Lors du dernier conseil communal, il a été question de la salle de Thynes. On vend ? On ne vend plus ? Les élus semblaient ne plus rien comprendre face au revirement de situation et à la récente annulation de la vente par les copropriétaires des lieux, les ASBL Œuvres du doyenné et Salle Notre-Dame de Lourdes.
Le 2 mai dernier, un accord de principe avait pourtant été voté en séance du conseil communal pour l’acquisition de cette salle, à la demande des propriétaires, pour "cause d’utilité publique".
En réalité, depuis cette date, la donne a changé. "L’ancien conseil d’administration était dans une situation financière compliquée, remet dans le contexte Matthieu Hendrick, pour l’ASBL Salle Notre-Dame de Lourdes, gestionnaire des lieux." Entre-temps, le CA de l’ASBL a été modifié. Tout a été remis à plat. On a réussi à trouver une solution financière, notamment grâce au comité des fêtes du village et à une aide extérieure privée qui ont permis de régler les quelques dettes en cours."
"La vente n’avait plus lieu d’être"
Entre mai 2022 et aujourd’hui, la situation de la salle a évolué. Dans le bon sens. Les villageois ont repris les choses en main. "Thynes est un village très soudé et qui bouge beaucoup. La salle était insalubre et inutilisable. Il y avait des rats et des fouines. On a tout rénové. Le bar notamment vient d’être terminé." Il poursuit : "On a dans le village des maçons, des électriciens, des chauffagistes. Tout le monde s’est mis ensemble. On s’est retrouvé certains week-ends à 15 ou 20 dans la salle, à tout ranger, tout nettoyer, etc . "
D’où le revirement de situation au niveau de la vente. "Beaucoup de choses se sont passées depuis mai. On ne va pas revendre une salle après avoir injecté des milliers d’euros dedans. Vuque le but de la vente était de trouver du financement pour les travaux, elle n’avait plus lieu d’être. Désormais, on repart sur de bonnes bases."
Il ajoute que la crainte exprimée par certains élus quant à la pérennité de la salle n’a pas lieu d’être non plus. "On a signé une convention entre copropriétaires pour la garantir ", insiste Matthieu Hendrick.
"Même pas de numéro"
La salle revit désormais. Elle est occupée tous les week-ends. "Nous sommes reconnus comme endroit de camp. Les mouvements de jeunesse viennent l’été. Pendant l’année, on accueille des hikes, des villageois louent la salle pour des soupers. L’ASBL a aussi remis sur pied la marche ADEPS qui a attiré 700 marcheurs. Une collaboration est également menée avec l’école du village qui y donne ses cours de gym."
Mais il y a encore du boulot. "La salle est en rénovation constante. On vise à augmenter le confort. Il y a encore pas mal de choses à faire, même si elle est vraiment utilisable."
L’ASBL gestionnaire "remercie" la ville d’avoir voulu soutenir la salle. "Mais on ne peut plus revendre dans ces conditions-là." D’autant que, d’après notre interlocuteur, le montant proposé par la Commune pour l’achat serait faible par rapport à une récente expertise du bien.
Jusqu’ici, la salle était à l’abandon, dans tous les sens du terme. "Elle n’avait même pas de numéro, confie Matthieu Hendrick. La Ville de Dinant vient tout juste de nous attribuer le 32A. C’est vous dire si on revient de loin."