Province de Namur: la mutualité Solidaris gérera seule le CHR au 1er juillet
La reprise de l’hôpital public avance bon train avec une date butoir inscrite à l’agenda. Solidaris et ses partenaires sont seuls dans la future ASBL gestionnaire. La Mutualité Chrétienne s’est désengagée.
Publié le 10-03-2023 à 07h03
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/EQWPM5KVFJDO5DJ3OV7ABB5O6Q.jpg)
Une petite révolution s’amorce dans le secteur hospitalier namurois. Voilà un peu plus de deux ans que la reprise du CHR Sambre et Meuse par les mutuelles est en cours. Ça se précise.
Autour de la table des négociations, il n’y a désormais plus qu’un seul candidat acquéreur: Solidaris. Concrètement, la gestion de l’institution sera confiée à une ASBL composée de la société mutualiste à tendance socialiste et de ses partenaires. Elle a été créée au début de l’année et est baptisée Association Hospitalière Sambre et Meuse (AHSM). "À ce stade, et je dis bien à ce stade, la Mutualité Chrétienne (MCN) n’en fait pas partie", indique le président du conseil d’administration de l’hôpital, Gilles Mouyard (MR). La porte reste donc ouverte à la MCN qui a, pour l’instant, choisi de rester à quai. En coulisse, on justifie cette défection par des enjeux financiers trop importants au regard des liquidités disponibles. Certains avancent encore la volonté d’ouvrir la gestion au concurrent mutualiste malgré l’absence de capitaux injectés et ce, par souci de pluralisme.
La discrétion est par contre de mise lorsqu’il s’agit d’évoquer les montants à engager dans l’aventure. D’aucuns évoquent plusieurs dizaines de millions d’euros, voire au-delà. Une somme colossale liée, en partie, au paiement des pensions du personnel, selon des sources proches du dossier.
Un point qui fait toujours l’objet de discussions tout comme celui relatif au statut des médecins. "Il faut garder à l’esprit que tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout, il n’y a d’accord sur rien", dit l’un des participants aux négociations. Mais l’optimisme reste de mise malgré la nature éminemment complexe du dossier. Un constat partagé par de nombreux partenaires. "On avance et cela se passe très bien. C’est quand même une première dans le Namurois et chaque détail compte. On ne peut pas y aller la fleur au fusil", commente Gilles Mouyard. L’opération au scalpel devrait être couronnée de succès, assure le président du CA. En témoigne le planning précis qui se dessine. Des rencontres avec les syndicats et les deux conseils médicaux sont notamment au programme. Et ce n’est plus qu’une question de mois avant que le passage de témoin ne soit officialisé. L’intronisation de Solidaris auprès du personnel est prévue lors d’une assemblée générale planifiée le 27 juin. La nouvelle ASBL prendra les rênes de l’hôpital quelques jours plus tard, le 1er juillet. "S’il n’y a pas d’embûches", nuance tout de même Gilles Mouyard.