Namur: Licencié, il menace sur Facebook de tuer son ex-patron
Cran d’arrêt, coup-de-poing américain: le prévenu nourrissait de nombreux projets à l’égard de son ancien employeur.
Publié le 10-03-2023 à 20h42 - Mis à jour le 10-03-2023 à 20h43
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Le tribunal correctionnel de Namur s’est penché vendredi sur des faits datant de 2017. Michel, le prévenu, travaillait depuis 22 ans comme ouvrier dans une société de la province de Namur. Il a été licencié pour faute grave en novembre 2016, après avoir lancé un couteau en direction d’un collègue lors d’un repas. Un licenciement mal, très mal vécu. Michel a dit par l’intermédiaire de Facebook tout le mal qu’il pensait de l’entreprise qui l’avait occupé par le passé et de son patron. Et les choses sont allées plus loin. Le prévenu a commencé à se filmer, arme blanche à la main, en train de proférer des menaces contre son ancien patron, mais aussi à l’égard de l’épouse de celui-ci.
La victime réclame 1 € à titre définitif. Son conseil explique: "Il a commencé par poster une photo de fusil, la commentant en disant qu’une balle perdue était vite arrivée. C’était ensuite une photo de poing américain qu’il destinait à mon client. Il s’est aussi filmé avec un couteau à cran d’arrêt." On l’entendait vociférer: "Je l’aurai, il a foutu ma vie en l’air, cela me prendra 2, 5 ou 10 ans, mais je l’aurai". Ou bien encore: "Si je disparais, toute sa famille va disparaître, mes congénères vont me défendre." Sans parler des insultes proférées: "connard, raclure", tout y est passé.
Estimant les préventions de harcèlement, menaces d’attentat et de détention d’arme établie, le parquet de Namur souligne aussi l’ancienneté des faits et le fait que le prévenu ne s’est fait connaître de la justice que par ceux-ci. Une suspension probatoire du prononcé de la condamnation est requise.
Le conseil du prévenu plaide pour sa part son acquittement, après avoir évoqué le contexte complexe du licenciement dont son client a été victime.
Jugement le 14 avril.