Un Namurois acquitté d'attouchements sur une trisomique
Un déficient mental était poursuivi devant la cour d’appel de Liège à la suite d’une excursion avec d’autres personnes atteintes d’handicap
Publié le 09-03-2023 à 22h32 - Mis à jour le 09-03-2023 à 22h33
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6OTGN6SU4BEVFMYVCRBBRPZQSA.jpg)
La cour d’appel de Liège a acquitté un homme déficient mental, âgé de 58 ans, qui était soupçonné d’avoir commis des attouchements sur une jeune fille trisomique lors d’une excursion organisée à Eupen. Les deux protagonistes étaient pris en charge dans une institution en région namuroise. Cette institution n’était pas l’organisatrice de l’excursion, mais c’est à cet endroit que les faits ont été dénoncés.
Le 13 septembre 2019, au retour de l’excursion, la jeune fille a déclaré à sa maman qu’elle avait subi des attouchements alors qu’elle se trouvait à Eupen. Selon elle, alors qu’ils se trouvaient dans une camionnette, l’homme avait introduit sa main dans sa culotte et lui avait fait mal. La maman de la jeune fille a prévenu l’institution dans laquelle sa fille était prise en charge. L’institution a pris les choses en main. Les faits ont été dénoncés aux autorités.
Une enquête a débuté.
Le quinquagénaire a été entendu par la police. "C’est elle voulait et moi au début, je ne voulais pas, avait déclaré l’homme. La fille voulait que je mette ma main dans sa culotte, je ne comprends pas pourquoi il y a eu la police et tout cela. Je ne pense pas avoir fait quelque chose de mal."
Me Pierre Rondiat, l’avocat du quinquagénaire, a plaidé l’acquittement en estimant que son client n’avait pas eu d’intention malsaine.
L’avocat a souligné les conséquences de cette affaire sur son client et sa famille. "Il fréquentait l’institution depuis trente ans et a dû partir", avait plaidé l’avocat. La cour a suivi la plaidoirie de M Rondiat, qui demandait l’acquittement de son client. La preuve matérielle de la commission de l’attouchement litigieux n’est pas reportée, a relevé la cour. "C’est un dossier extrêmement délicat et qui a été très violent", a poursuivi M Rondiat.
L’avocat a aussi tenu à souligner que son client se trouve actuellement en institution fermée.