Gestion du site de Poilvache: qui est responsable de l’entretien des ruines?
À qui revient l’entretien du site touristique de Poilvache ? Le député Bastin cherche la réponse depuis plusieurs mois. Ce n’est pas simple. Les ministres De Bue et Tellier doivent se mettre autour de la table.
Publié le 09-03-2023 à 16h28 - Mis à jour le 09-03-2023 à 16h36
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Au cœur de la Vallée de la Meuse, l’imposant site de Poilvache se dresse depuis le début du XIIIe siècle. Encore aujourd’hui, ces ruines médiévales, mises en valeur par l ’ASBL Les Amis de Poilvache, attirent plus de 4 000 visiteurs par an. Mais sans surprise, le poids des années pèse. Si les lieux sont loin d’être délabrés (lire par ailleurs), seul un entretien régulier peut assurer leur pérennité.
Gouverner, c’est prévoir veut l’adage. À défaut, les dégâts pourraient être irrémédiables ou les réparations particulièrement onéreuses, laisse entendre le député Christophe Bastin (Les Engagés) qui s’est lancé dans une quête bien plus ardue qu’il n’y paraît voici de longs mois. La question de fonds: À qui revient l’entretien de Poilvache ? Pour trouver la réponse, le député a interrogé successivement la ministre du Patrimoine, Valérie De Bue (MR) et la ministre de l’Environnement, Céline Tellier (Écolo). Après s’être renvoyé la charge de la responsabilité à plusieurs reprises, des éclaircissements ont été donnés ce mardi en commission de l’Environnement.
Répartition complexe
"La répartition des rôles dans le cadre de l’entretien de ce site semble particulièrement complexe", concède la ministre Tellier. Pour comprendre, il faut retourner quelques années en arrière.
En 2007, le site de Poilvache a été reconnu comme réserve domaniale, ce qui le plaçait de facto dans le champ de compétence du SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (ARNE). Néanmoins, en 2018, sous la mandature du ministre Collin, en charge du Patrimoine et de l’Environnement, l’entretien de Poilvache a été réparti entre le SPW ARNE et le SPW Territoire, Logement, Patrimoine et Énergie (TLPE). Le premier étant responsable de l’entretien de la végétation, le second des murs de la forteresse via l’Agence wallonne du patrimoine (AWAP).
Depuis lors, le DNF a passé plusieurs marchés publics pour assumer son rôle. Concernant les ruines, rien n’a été entrepris. En 2020, l’AWAP a indiqué dans un courrier ne pas disposer des moyens humains et financiers pour prendre en charge leur conservation.
"Les ruines mériteraient des travaux de restauration sur le plan patrimonial afin d’assurer la sécurité des visiteurs, comme cela a été mis en évidence dans un rapport de 2016", relève cependant la ministre Tellier tout en s’étonnant que le ministre Collin n’a pas plaidé en faveur d’une restauration à l’époque.
Réunion prévue
Le brouillard étant désormais dissipé dans ce que Christophe Bastin n’hésite pas à qualifier de "cacophonie gouvernementale", une réunion commune permettant de mettre tous les acteurs concernés autour de la table devrait être organisée. Quand ? Le député espère le plus rapidement possible. Il assure qu’il y veillera.