Friperie européenne itinérante, le vintage au kilo était de passage à Namur ce week-end (photos)
L’organisateur d’événements de vente de vêtements au kilo, Vinokilo, était de passage à Namur ce week-end, attiré par un public particulièrement demandeur.
Publié le 06-03-2023 à 20h22 - Mis à jour le 06-03-2023 à 20h56
Le vintage au kilo, l’idée n’est pas neuve à Bruxelles mais n’est pas tant développée dans notre région. Pour la première fois, l’organisateur européen de vente de vêtements de seconde main "Vinokilo Vintage Kilo Sale" était de passage à Namur, dans la Nef. Le temps d’un week-end, les visiteurs ont pu arpenter les allées minutieusement agencées par catégories de vêtements (pull, pantalon.), pour dénicher des pépites ou boire simplement un verre. Beaucoup des personnes présentes sur place ont vu passer l’événement sur les réseaux sociaux et ne sont pas déçus du résultat. "Le décor, l’accueil, l’ambiance, tout est vraiment chouette", partage Mathéo, la vingtaine qui a passé plus d’une heure sur place. Le samedi, ils étaient plus de 1200 à s’être déplacés, pour 1500 inscrits. L’entrée était gratuite.
Peser, essayer, peser encore, essayer à nouveau. Le sentiment est parfois le même que de chercher un trésor. Un trésor qui nous sied. Prendre son temps et laisser planer l’attente est ce qu’il y a de plus enthousiasmant pour Manon, venue avec son amoureux Mathéo. "On n’a pas besoin de choses en particulier, on vient et peut-être trouvera-t-on la pépite. Même si c’est de la seconde main, je n’ai pas envie de surconsommer", appuie la jeune femme.
Annie et sa fille Louise, 24 ans, sont venues de Chastre pour passer un moment ensemble. "C’est surtout elle qui est fan de ça, moi je l’accompagne. Elle veut me sensibiliser parce que, par principe, je n’aime pas porter des vêtements que d’autres ont déjà portés. Mais ici ils ont été bien soignés, ils sont bien propres", partage Annie en montrant la veste de costume style tapisserie ancienne qu’elle a dégotée. "Elle me rappelle ma jeunesse", plaisante-t-elle.
Des marques sûres mais avec un coût
Loin d’être novice dans le secteur de la seconde main, la société Vinokilo est active en Allemagne, Italie, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas, France. Et s’est lancée récemment à l’assaut de la Norvège. "Vinokilo, c’est une culture. Le principe de base c’est: aucun vêtement dans la rue", cadre Jithin, events manager. Aucun ou presque. Champion, Fila, Adidas, Northface, l’événement ne sélectionne que des marques qui ont passé l’épreuve du temps. Hors de question d’intégrer des vêtements issus de la fast fashion dans le circuit. "On veut que les vêtements tournent le plus longtemps possible entre les gens. Ce sont de vraies pièces de collection. Il y a par exemple cette veste qu’on porte actuellement, qu’on décide de donner et qu’on sera heureux de revoir sur une autre personne dans 10 ans. Recycler, recycler, recycler, c’est notre principe", martèle Jithin. Une fois récoltées sur place lors de leurs événements, les affaires sélectionnées sont renvoyées en Allemagne, lavées puis dispersées dans les différents événements.
Seule ombre au tableau, l’empreinte carbone des déplacements en véhicules, avec le prix du carburant qui se répercute sur le prix de vente. Sans compter la rémunération du personnel. Ici, c’est 45 € le kilo. "Dans une fripe à Bruxelles c’est 15 € le kilo", regrette Louise. "Mais j’ai l’impression que dans les fripes on trouve justement moins de choses chouettes. Ici j’ai vu plein de trucs super cool". Antony et Matéo, astucieux, ont pris le pli de ne regarder que dans les vêtements légers pour limiter le coût. Pour un gilet léger, cela signifie 16 € la pièce. Pas folle la guêpe.