Ce mercredi, la grève au féminin pluriel (le) dans les rues de Namur

Ce 8 mars, le collectif queer féministe namurois met les femmes à l’arrêt pour défendre leurs causes. Rendez-vous place d’Armes, dès 15 h 30.

Catherine Dethine
 Les femmes feront entendre leur voix ce mercredi sur la place d’Armes.
Les femmes feront entendre leur voix ce mercredi sur la place d’Armes. ©ÉdA – Florent Marot

S’unir pour être puissant(e)s, solidaires, entendu(e)s. Le 8 mars, journée de lutte pour les droits de la femme, ce n’est pas seulement à Namur mais un peu partout en Belgique et au-delà des frontières que des femmes mais aussi des genres minorisés se mobilisent pour pointer du doigt les inégalités dont iels sont toujours victimes. Ce mercredi, ce sera "la grève des femmes" dans les rues de Namur, de la place d’Armes au parc Louise-Marie. Histoire d’offrir un peu de visibilité à celles/ceux qui sont trop souvent dans l’ombre.

C’est la 4e fois que le collectif 8 mars investit Namur dans le cadre de cette journée internationale. Néanmoins comme il le précise, "le contexte de crises sociale, énergétique, économique et climatique sans précédent affecte particulièrement les femmes, les minorités de genres, les personnes victimes de racisme ou porteuses de handicap". C’est pour elles que le collectif queer féministe namurois se bat en utilisant "l’outil historique de lutte qu’est la grève".

Le salaire mais pas que

Soutenu par d’autres associations du Namurois (parmi lesquelles la MAC – Maison Arc-en-Ciel et Afico), le collectif compte mettre l’accent sur diverses revendications. Parmi celles-ci, certaines sont plus "classiques" mais toujours pas entendues. On songe au salaire et aux conditions de travail. Par ailleurs, "l e droit pour les lesbiennes, bi et trans, non-binaires et intersexes, de pouvoir exprimer leur identité et leurs sexualités" font (entre autres) partie des combats.

Parmi les exemples, on cite le fait de faciliter l’accès aux démarches administratives sans stigmatisation. Autre volet et non des moindres: les féminicides ainsi que les violences faites aux femmes et aux genres, quels qu’ils soient.

D’un point de vue pratique, rendez-vous est donné dès 15 h 30 sur la place d’Armes.

Maquillage, lectures, chants féministes, etc. sont au programme. Une traduction en langue des signes afin d’être le plus inclusif possible. Dès 16 h 30, départ du cortège depuis la place d’Armes, à Namur. Celui-ci devrait emprunter (notamment) les rues de l’Ange, du Collège, de Bruxelles pour rejoindre le parc Louise-Marie vers 18 h 30, pour ceux/celles qui ne sauraient participer à la manif.

Une grève qui, espère-t-on, jouera les prolongations dans les mentalités.

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