Namur: extorsion, faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie, etc. et mystérieuse disparition de 2,5 tonnes de… farine
Les prévenus sont notamment accusés d’usurpation d’identité et de menaces de mort.
Publié le 03-03-2023 à 21h06 - Mis à jour le 03-03-2023 à 21h07
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Extorsion, faux et usage de faux, abus de confiance, usurpation d’identité, escroquerie, association de malfaiteurs… Un père et son fils, présents devant le tribunal correctionnel de Namur ce vendredi nient en bloc toutes les préventions qui leur sont reprochées. Elles datent de… 2014, époque à laquelle ils étaient actifs dans l’import-export.
Une victime prétend qu’elle a été menacée d’une arme sur la tempe par les deux hommes afin d’ouvrir un compte et d’y faire transférer de l’argent. La principale prévention concerne la disparition de 2,5 tonnes de farine, un préjudice de près de 12 000 euros. Les prévenus sont accusés d’avoir usurpé l’identité d’une personne du groupe Carrefour afin de passer la commande. Le chauffeur chargé de la livraison aurait été appelé en cours de route afin de livrer la marchandise dans un autre lieu que celui qui était initialement prévu: l’entrepôt des deux prévenus, situé dans le zoning de Rochefort. S’ils nient les faits, le ticket du numéro de recharge GSM du numéro ayant appelé le chauffeur a été retrouvé dans la voiture de la compagne d’un des deux hommes.
Étant donné le dépassement du délai raisonnable, le parquet de Namur ne s’oppose pas à une mesure de faveur comme la suspension simple du prononcé de la condamnation ou une déclaration de culpabilité.
Le conseil des deux prévenus estime que les déclarations évoquant des menaces de mort sont rocambolesques et que l’enquête a été menée uniquement à charge, ses clients étant "défavorablement connus". "Il n’y a jamais eu de confrontation avec le conducteur du camion de farine. Dans l’entrepôt de mes clients, rien n’a été retrouvé et rien ne permettait d’ailleurs de décharger une telle quantité, qui représente près de 30 palettes de farine. Je plaide leur acquittement, au vu des zones d’ombre énormes qui subsistent."
Jugement le 31 mars.