RAVeL Warnant-Falaën: réouverture espérée le 1er avril prochain
Les travaux de consolidation de l’entrée du tunnel, d’où des pierres s’étaient détachées en octobre dernier, ont démarré mercredi. L’objectif est de terminer le chantier pour l’ouverture de la saison touristique.
Publié le 02-03-2023 à 17h30 - Mis à jour le 02-03-2023 à 17h59
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C’est une bonne nouvelle pour les personnes qui empruntent le RAVeL, mais aussi pour l’exploitant des draisines de la Molignée qui attirent près de 60 000 pédaleurs par an (lire par ailleurs). Mercredi, le chantier de consolidation du pont a été lancé. Les échafaudages ont été montés.
Pour rappel, début octobre, un cycliste avait été bloqué lors de sa promenade par un ensemble de pierres qui obstruait le RAVeL. Le dessus de l’arche du tunnel, situé à environ deux kilomètres en aval de l’ancienne gare de Falaën, venait de s’effondrer. Heureusement, au moment de l’éboulement, personne ne passait par là. Rapidement, des barrières de sécurisation ont interdit tout accès sur ce tronçon. Depuis lors, la portion du RAVeL et des draisines entre Warnant et Falaën est inaccessible sur près de 4 km.
En février, une première intervention de sécurisation a été réalisée. Les pierres toujours en place mais jugées instables ont été décrochées. Un filet de retenue a été placé juste au-dessus de l’entrée, sur la partie supérieure du pont, par une société spécialisée dans la pose de treillis sur falaise. Le fameux filet, lesté à la base, est capable de retenir des blocs de quelques centaines de kilos. Cette première intervention, qui a duré une quinzaine de jours, a coûté entre 10 000 et 15 000 euros.
Dans le même temps, des analyses approfondies de la paroi ont été réalisées. "Il était question de déterminer la cause de l’effondrement pour définir au mieux le périmètre des travaux à entreprendre. La direction de l’Expertise des ouvrages est descendue sur les lieux, précise Serge Toussaint, porte-parole suppléant du SPW Mobilité infrastructures. L’affaissement de la paroi est dû à l’érosion du mortier de maçonnerie qui s’est désagrégé au fil du temps à cause de divers facteurs: eau, végétation, etc." En réalité, le mortier endommagé n’a plus fait office de résistance et de liant des blocs. L’eau et la végétation ont effectué une pression sur les pierres désolidarisées qui se sont affaissées.
Trois semaines, au mieux
Une seconde intervention est en cours. Il s’agit cette fois de la réparation proprement dite de la partie supérieure du tunnel.
À la manœuvre de ces travaux délicats, l’entreprise "Les Enrobés du Gerny", basée à Marche-en-Famenne. "On va reconstruire le dessus du pont qui a été démoli à l’identique. On prend comme exemple la deuxième entrée du tunnel", précise Ludovic Lambert, gérant du département réparation d’ouvrages d’art au sein de l’entreprise de travaux publics, mandatée par le SPW.
Les pierres tombées, qui pouvaient l’être, ont été conservées et triées. Elles seront réexploitées. "Une autre partie, par contre, a été abîmée par la chute et avec le gel. Heureusement, on a des pierres de ce type en stock pour remplacer celles qu’on n’a pas pu récupérer."
Avant cela, une dalle plate en béton va être coulée (mais il ne faut plus qu’il gèle) pour consolider la structure et mieux répartir les charges au niveau du "couronnement" du tunnel. "Cela permettra de repartir sur une bonne base", souligne Ludovic Lambert. Un parapet en maçonnerie va ensuite être monté. Un système de drainage est par ailleurs attendu pour maintenir la maçonnerie en place.
Le chantier est prévu au mieux pour une durée de trois semaines. "L’objectif est de rouvrir pour la saison touristique", confie notre interlocuteur de l’entreprise Les Enrobés du Gerny.
Pour l’heure, des interventions à d’autres endroits du tunnel ne sont pas à l’ordre du jour.