Namur : la psychiatrie du CHRSM site Meuse dépoussiérée (Vidéo)
La rénovation de l’unité d’hospitalisation de psychiatrie était attendue par l’équipe médicale. Tout a été pensé pour le confort, la sécurité des soignants et, surtout, des patients.
Publié le 02-03-2023 à 16h41 - Mis à jour le 02-03-2023 à 16h43
Créé dans les années 70, le service de psychiatrie du CHRSM site Meuse n’avait jamais connu de rénovation. L’unité, située au quatrième étage d’une des ailes de l’hôpital, avait grand besoin d’un gros coup de balais. C’est désormais chose faite pour un coût total de 2,6 millions€. Le service occupe désormais l’ancien espace réservé à la gériatrie, aux vaccins Covid et plus récemment à la maternité. "Il y faisait très chaud en été et il n’y avait que trop peu de lumière, commente Caroline Henrard, infirmière en chef du service psychiatrique. Nous sommes donc repartis de zéro avec l’ambition de trouver la meilleure formule pour notre service. Nous avons choisi une combinaison entre le confort, la modernité et la sécurité."
Une TV et douche dans chaque chambre
Cette unité, composée de 30 lits, ce n’est pas un asile. C’est un lieu de transition entre un moment compliqué de la vie du patient et sa réinsertion dans la société. "C’est également un lieu ouvert. La patientèle peut entrer et sortir. Une personne peut passer la journée à Namur et revenir le soir à l’hôpital, le soir dans sa chambre. Ils sont libres de choisir ce qu’ils souhaitent faire." Pour augmenter les chances de guérison, l’équipe médicale a mis l’accent sur le confort. "La literie a, par exemple, fait l’objet d’une attention particulière et chaque chambre est équipée d’une télévision alors qu’il n’y en avait qu’une pour tout le service dans l’ancienne unité…" C’est, selon le docteur Philippe Fontaine, responsable de cette nouvelle unité, une qualité quasi hôtelière. "Pour que le patient récupère au plus vite et reprenne sa place dans la société." Chaque chambre est également équipée d’une douche. "Nous voulons vraiment que chacun puisse se sentir comme chez soi avec, également, la possibilité d’être en groupe pour discuter, de participer à de nombreuses activités ou de s’isoler." Cette recherche de confort est accompagnée d’une vigilance maximale en termes de gestion des risques suicidaires. "Nous devons être attentifs au moindre détail. Les fenêtres ne doivent, par exemple, pas s’ouvrir et les câbles des télévisions doivent également être encastrés."
Enfin, dernier critère et non des moindres pour l’équipe médicale qui a travaillé sur ce projet: combattre les préjugés qui collent aux patients de cette unité. "Il faut bien se rendre compte que les patients qui sont là aujourd’hui, ça pourrait être moi mais vous aussi. Nous espérons tous que ces nouveaux locaux permettront de faire évoluer positivement le regard des gens", conclut Caroline Henrard.