Hastière: ses ex lui reprochent d'avoir crevé... 23 pneus
Le prévenu est poursuivi pour des faits de violence conjugale sur deux ex-compagnes et pour avoir détruit le véhicule d’un septuagénaire.
Publié le 01-03-2023 à 20h41 - Mis à jour le 01-03-2023 à 20h42
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Un habitant d’Hastière a comparu devant le tribunal correctionnel de Dinant, ce mercredi matin, pour son implication dans trois dossiers différents. Point commun entre ceux-ci: la violence. Les deux premiers concernent des faits de violence conjugale et de harcèlement. Cela se passait à chaque fois après une séparation.
Les faits commis à l’encontre de la première compagne remontent à la période 2018-2020. Après avoir été quitté, le prévenu lui aurait (il conteste) crevé plusieurs fois les pneus de son véhicule. Nombre de pneus vandalisés: 12. “Lorsqu’elle a trouvé un lieu de sécurité à Philippeville, Monsieur a commandité l’incendie de son véhicule. Elle a encore dû déménager. Par e-mail, il lui a souhaité d’avoir un accident de la route comme celui qu’avait eu sa coiffeuse”, explique son avocate, Me Kiabu. Le chantage au suicide était par ailleurs régulier. Soit par téléphone (il faisait téléphoner ses enfants qui disaient ne pas vouloir aller au ciel avec papa), soit en envoyant des photos de lui avec un pistolet sur la tempe. “Monsieur doit comprendre que la loi, ce n’est pas lui. La peur doit changer de camp.”
Sa compagne suivante a subi le même genre de fait après avoir mis fin à leur relation. Elle a reçu des coups, été harcelée et les pneus de son véhicule ont aussi été plusieurs fois crevés (11). Le prévenu conteste également ces derniers faits.
Enfin, dans le troisième dossier datant le 26 janvier 2022, c’est un septuagénaire qui a subi les foudres du prévenu. Parce que cette personne âgée avec qui il venait d’avoir un accident refusait un arrangement à l’amiable (le prévenu était en tort et avait bu), il a complètement démoli son véhicule: pare-brise, vitres latérales, lunette arrière, phares et rétroviseurs. Tout y est passé. “J’ai fait une crise d’alcool”, indique l’intéressé.
“Le dominant, c’est lui. On ne le contrarie pas”, lâche le parquet de Namur. Ce denier requiert un an pour la destruction du véhicule du septuagénaire. Et s’en remet au tribunal pour les autres faits.
La défense plaide des mesures probatoires pour son client qui n’a “ pas compris les leçons et les chances qui lui ont déjà été données.” Jugement le 5 avril.