Fernelmont: pas mal d’énergie pour s’en sortir
L’éolien et le photovoltaïque produits sur le sol fernelmontois couvrent… 222% de la consommation énergétique des ménages locaux.
Publié le 24-02-2023 à 19h27 - Mis à jour le 24-02-2023 à 19h32
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Clément Cassart, l’éconseiller fernelmontois a présenté ce qui peut apparaître comme le bulletin annuel des efforts énergétiques mais aussi des moyens mis en place pour réduire les émissions de gaz carbonique. Tout ceci à l’échelle de la commune.
Dans le cadre du plan Pollec (Politique locale Énergie Climat), la commune, comme bon nombre d’autres à travers le pays mais aussi l’Europe, s’est aussi fixé des objectifs précis, comme la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
On est encore bien loin du compte mais il y a quand même aussi quelques bons points à distribuer.
C’est le cas sur le terrain des énergies renouvelables. Ainsi, sur base des statistiques 2020, l’énergie produite par les panneaux photovoltaïques déjà installés à travers la commune couvrait 45% des besoins des foyers fernelmontois. "Et si on ajoute la production des éoliennes, on arrive même à 222%", souligne Clément Cassart. On sait que ce chiffre a encore progressé en deux années, avec l’explosion du nombre d’installations photovoltaïques sur le territoire communal.
Pas mal d’autres projets "énergétiques" se concrétisent actuellement. C’est le cas avec l’installation de la chaudière à plaquettes de bois pour le complexe sportif. Elle sera mise en activité le 1er mars.
Écologie et économie ne sont pas incompatibles, comme le souligne encore Clément Cassart avec un exemple très concret. "Pour les bâtiments communaux, on a voulu évaluer l’impact de l’augmentation des coûts énergétiques, développe l’écoconseiller. Grâce aux différentes installations photovoltaïques, cet impact est quasi nul. L’investissement est rentable depuis le milieu de l’année 2022."
Dans la minorité, tout le monde salue le travail réalisé. Mais Louis Lambert, pour Écolo, estime qu’il y a encore des efforts à faire, en termes de communication. "Ouvrir un guichet à la commune, c’est important. Mais il faut aussi aller à la rencontre de la population, lors de soirées d’information dans les villages", insiste le conseiller de l’opposition. Pour remporter la bataille énergétique, cela demande aussi beaucoup… d’énergie.
"500 €, n'est-ce pas dérisoire ?"
Le drame que vivent la Turquie et la Syrie suite au tremblement de terre a aussi occupé le débat communal fernelmontois, jeudi soir. Les conseillers ont observé une minute de silence avant d’entamer l’ordre du jour. Plus tard, la majorité a proposé de verser 500 € à Médecins sans Frontières, une ONG très active sur place. «Nous sommes évidemment d’accord sur le principe, intervient Laurent Henquet, pour EPF. Mais 500 €, n’est-ce pas dérisoire? Quand on compare cette somme avec d’autres articles budgétaires…» Le conseiller propose également à tous les conseillers d’abandonner leur jeton de présence et d’augmenter ainsi la somme qui sera versée à l’ONG.
«On peut dire que 500 €, c’est insignifiant. Mais 5000 ou 50 000 €, cela le serait aussi vu l’étendue des besoins, répond la bourgmestre Christelle Plomteux. Mais si toutes les communes font déjà ce geste, cela peut déjà représenter quelque chose. Il n’est pas non plus interdit de faire des dons à titre personnel. Vous pouvez le faire également. Ici, on pose ce geste, au niveau de la commune.»
Des aides pour remuscler le hall sportif
Environ 100 000 € sont injectés dans le hall sportif pour lui permettre de retrouver un nouveau dynamisme.
Certains ont pu croire un instant que le hall sportif de Fernelmont avait été construit sur un ancien cimetière indien. Depuis son inauguration en 2002, le bâtiment a connu de sacrés tourments. En janvier 2007, c’est une tempête qui emportait une partie de sa toiture. Fissures, infiltrations, problèmes de stabilité… les ennuis n’ont pas manqué les années suivantes.
Avec le Covid, le monde sportif a tourné au ralenti ou avec pas mal de soubresauts durant deux ans.
Bref, les comptes de l’ASBL qui gère l’outil ne sont pas bons.
Subsides de fonctionnement, subsides exceptionnels… la commune met la main la poche pour soutenir l’effort. «Il y a les coûts qui augmentent, ils ont connu une période difficile pour les utilisateurs, souligne l’échevin Maxime Somville. Ils ont besoin de cette aide pour se maintenir à flot.»
Philippe Rennotte, pour EPF, prévient déjà que ce ne sera pas suffisant. «En additionnant les aides, on vient quand même de verser 100 000 €», rappelle Laurent Henquet, pour le même groupe. «Alors que le hall devrait fonctionner de manière autonome…»
La bourgmestre Christelle Plomteux constate que l’on vit les mêmes réalités dans bien d’autres communes. «Et heureusement, on n’a pas de piscine», glisse-t-elle. C’était pourtant… dans l’air en début de mandature.