Namur : pas de Saint-Louis Festival mais une grande boum et des concerts à gogo

En raison du contexte économique, le SLF n’aura pas lieu en 2023. Une soirée dansante est toutefois prévue le 21 avril ainsi que plusieurs concerts délocalisés.

Bertrand LANI
 Non, il ne s’agit pas d’Iggy Pop mais bien de Roméo Elvis, tête d’affiche de l’édition 2017 du Saint-Louis Festival.
Non, il ne s’agit pas d’Iggy Pop mais bien de Roméo Elvis, tête d’affiche de l’édition 2017 du Saint-Louis Festival. ©ÉdA – Florent Marot

À Namur, les mordus de musique trépignent d’impatience à l’idée de voir revenir le printemps. Organisé fin avril, le Saint-Louis Festival ouvre souvent le bal des grands événements rassembleurs de plein air.

Les habitués devront se faire une raison: le SLF n’aura pas lieu cette année. Une décision prise la mort dans l’âme par les organisateurs. "L’envie de faire plaisir au public namurois est toujours bien ancrée dans notre ADN mais la réalité de la situation économique nous oblige à nous adapter pour proposer de la musique live dans les meilleures conditions d’accueil", évoquent-ils. Préoccupée par le contexte budgétaire dans lequel évoluent ses partenaires en ces temps difficiles, l’ASBL SLF a donc décidé de ne solliciter aucune contribution extérieure. Sans sponsoring, pas de festival. "La situation financière de ces PME et des pouvoirs publics qui nous suivent et soutiennent depuis des années est suffisamment préoccupante pour la plupart d’entre eux. En conséquence, les conditions n’étaient pas réunies pour mettre sur pied un festival digne des précédents sans mettre en danger la situation financière de l’ASBL", fait savoir l’équipe organisatrice dans un communiqué de presse.

Une soirée dansante dans la cour de l’école

Si la douzième édition du festival n’aura pas lieu en 2023, ses forces vives ne souhaitent pas rester les bras croisés.

Il y aura donc bien une grande fête et des décibels à gogo à la date du 21 avril. "On garde notre date fétiche avec une formule plus “danse” et surtout la promesse de moments toujours aussi intenses et festifs. En effet, le 21 avril, la cour de l’Institut Saint-Louis, lieu habituel du SLFestival, se transformera en discothèque géante ", indique l’organisation. Intitulée "Back to Time", cette soirée dansante veut contenter tous les publics, jeunes et moins jeunes, en se déclinant sur deux scènes. L’occasion de se trémousser sur les meilleurs morceaux de musique de ces 40 dernières années.

Des concerts en délocalisation

La grande boum ne suffira toutefois pas à rassasier l’appétit culturel de l’ASBL SLF. Celle-ci continuera d’organiser des concerts dans différents lieux de la ville. Une démarche qu’elle mène en parallèle du festival depuis 2017 avec la venue de Jasper Steverlinck à l’église d’Harscamp (aujourd’hui la NEF).

La programmation s’est étoffée et le chanteur d’Arid reviendra pour un concert parrainé par l’ASBL, en mars, dans l’enceinte du Delta cette fois. C’est déjà sold out. Suivront notamment An Pierlé à La NEF (lire encadré) et d’autres réjouissances qui sont encore à dévoiler.

De quoi patienter avant le retour du Saint-Louis Festival sur deux jours, en 2024. On croise les doigts.

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