La grande entrée de La Fontaine au café littéraire de Hamois
Voici la Fontaine au café littéraire de Hamois. Douze hommes et femmes ont redoré le blason du fabuliste, au cours d’une soirée de qualité.
Publié le 19-02-2023 à 19h30
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Le café littéraire existe, à Hamois, depuis une dizaine d’années. Il est une émanation du Conseil communal consultatif des Aînés (CCCA). L’annonce de la naissance de ce cercle, ou comité de lecteurs, avait étonné. Fera-t-il longue vie ? Eh bien oui, il tient le coup et est de grande qualité.
Il est présidé par Gilbert Cellier, également président du CCCA. Il se réunit le 3e vendredi du mois, excepté en juillet. Pendant plus de deux heures, à l’Espace Comtal, le local voisin, de la maison communale. On y parle des livres lus: romans, poésie… On en conseille, on en discute, on les classe par thème. On les a appréciés ou pas.
Nous avons passé la porte, ce dernier vendredi. Par curiosité et pour voir et entendre ce que la douzaine d’hommes et de femmes allaient présenter sur le sujet consacré à la soirée: Jean de la Fontaine. Une manière de célébrer le 400e anniversaire de sa naissance.
L’auteur est né en 1621, mais la pandémie a empêché de lui consacrer cette date. Allait-on réciter une plusieurs fables ? Connues ? Inconnues ? En lire, tout simplement ? S’en contenter ainsi ? Ou quoi d’autre ? Après plus d’une heure, on était fixé sur la qualité de ce café qui mérite l’adjectif littéraire. La vice-présidente, Nicole Moreau, n’a pas du discipliner sa troupe.
Au contraire. L’ambiance était sérieuse, mais noyée de plaisir intime. La joie et la rigolade, c’est pour après la séance. D’où le nom de café: on papote, puis on boit un coup.
À l’heure dite, la vice-présidente lance la soirée. Et aussitôt c’est un homme qui prend la parole. Il vient de Thynes. Ses voisins et voisines venaient de Natoye, Sorée, Hamois, Emptinne, Leignon, Barsy… Il sourit de plaisir, il va présenter une fable que l’école n’a jamais apprise, qu’il tire d’un livre dont il est fier. Une édition datant de 1857, passée par l’Évêché de Malines et frappée de l’ imprimatur (un mot latin qui équivalait jusqu’il y a 70 ou 80 ans à une autorisation d’être imprimé). La fable en question: Le Rat et l’éléphant. Une vraie découverte. Tant de l’histoire d’une époque que de notes réalistes de la part du fabuliste. Et surtout, une belle analyse de la part du lecteur. On évoque des constructions de phrases qu’il faut remettre en place pour une meilleure compréhension. L’auditoire est toutes oreilles.
Une analyse sera évoquée pour chacune des fables. On ne se contente pas de lire, on commente. La suivante, L’Aigle et le hibou, sera aussi rehaussée, comme la première et les suivantes, d’une volonté d’y mettre le ton qui convient. Il en sera de même pour Le Renard et les raisins, La Mouche et la fourmi, Le Lion amoureux, Le Vieillard et les trois jeunes hommes, La Mort et le bûcheron, La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, etc.