La suppression des passages à niveau de Jambes remise sur les rails
Longtemps au point mort, la procédure visant la suppression de deux passages à niveau par Infrabel a été réactivée. Une réunion publique s’est tenue mardi soir.
Publié le 01-02-2023 à 08h44 - Mis à jour le 01-02-2023 à 17h06
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C’est un peu la pelletée de charbon qui fait avancer la locomotive. La réunion d’information à laquelle les citoyens jambois étaient conviés mardi soir a eu pour effet d’officiellement réactiver le projet de suppression des passages à niveau de la localité. Infrabel avait fait parvenir l’information par courrier.
Deux des trois dispositifs alternatifs de franchissement du rail ont été présentés. Ou plutôt représentés puisque les avant-projets n’ont que peu évolué depuis 2018, lorsque le gestionnaire du réseau ferroviaire avait fait part de ses intentions.
Le passage à niveau de l’avenue Materne est ainsi voué à disparaître. Pour franchir les voies ferrées, les automobilistes devront désormais commencer par longer le rail avant d’emprunter une nouvelle voirie qui s’élève à hauteur du stade de l’Adeps. Ce passage aérien, bien que prioritairement destiné aux véhicules motorisés, sera doté de trottoirs à destination des piétons et des cyclistes. Néanmoins, un passage souterrain sera exclusivement dédié à ces derniers afin qu’ils puissent circuler de part et d’autre des rails, en toute sécurité. Il se situera à hauteur de l’actuel passage à niveau.
Infrabel entend encore modifier le dispositif qui se trouve à l’arrière du bâtiment de l’Acinapolis, soit le passage à niveau dit de Géronsart. Ici, le franchissement des véhicules est envisagé en souterrain, à quelques mètres des actuelles barrières mobiles. Un tunnel dans lequel ils cohabiteront avec les piétons et les cyclistes. Toutefois, le gestionnaire a mis l’accent sur la sécurité des usagers faibles. Ceux-ci disposeront d’un espace surplombant la voirie équipé de rambardes.
Début du chantier : «pas avant 2025»
La réunion de mardi soir est la première étape d’une longue procédure vers l’octroi d’un permis. Elle comprend notamment une étude d’incidences sur l’environnement et une enquête publique. En l’état, Infrabel ne peut dès lors pas avancer de date précise quant à un éventuel premier coup de pelle. «Il est difficile de déterminer un calendrier précis mais, une chose est sûre, on parle d’un début de chantier à moyenne échéance… autrement dit pas avant 2025», indique l’un des ingénieurs en charge du projet. Côté finances, la suppression des deux passages à niveau et la création d’un dispositif de franchissement alternatif propre à chaque zone sont évalués, par l’opérateur, à une dizaine de millions €.