Namur: un coup de couteau dans l'abdomen de son mari

Elle était à bout, après plus de 20 années problématiques. Le parquet ne s’oppose pas à la suspension du prononcé.

JVE
 Le parquet ne le conteste pas: il s’agit d’un acte isolé.
Le parquet ne le conteste pas: il s’agit d’un acte isolé. ©Aghavni – stock.adobe.com 

Le 9 mai 2018, Régine (prénom d’emprunt) a donné un coup de couteau à son mari. Celui-ci était alcoolique depuis près de 20 ans, elle n’en pouvait plus. “Nous nous sommes rencontrés dans les années 80 quand nous étudions étudiants, nous avons eu 3 enfants. L’alcool a toujours eu beaucoup de place dans sa vie. Il est sorti ce jour-là, il est revenu ivre vers 5h du matin et je me suis sentie submergée. J’ai fait une tentative de suicide, j’étais dans le flou complet.”

En fin de journée, après un passage à l’hôpital, Régine veut quitter la maison. “Il s’est interposé, a voulu me prendre mes clés et m’a coincée dans un coin. J’ai pris un couteau et je l’ai frappé à l’abdomen.”Depuis les faits, la victime est abstinente.

“Je suis restée éloignée de la maison durant 3 mois puis je suis revenue. J’ai consulté un psychologue”, dit la prévenue.

La substitute Mascart ne s’oppose pas à l’attribution de la suspension simple du prononcé. La prévenue a commis un acte isolé, qui aurait certes pu avoir des conséquences gravissimes. “Elle avait déjà fait une tentative de suicide en 2010. Il avait fait des promesses mais n’a jamais cessé de boire. Elle était le moteur de la famille et a pourtant à nouveau tenté de se tuer, avec un câble électrique autour du cou et des médicaments.”

Me Devaux, estimant que la capacité de discernement de sa cliente était abolie au moment des faits, plaide l’acquittement de celle-ci. Jugement le 27 février.

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