Namur: un an de prison pour le harceleur de la sœur de Youssef Akantayou

L’homme de 24 ans avait disparu le 5 juin 2015 et avait été retrouvé brûlé à côté de son véhicule le 8 juin. Il est décédé quelques jours plus tard.

JVE
 La sœur de Youssef avait reçu des menaces de mort, six mois après le décès de son frère.
La sœur de Youssef avait reçu des menaces de mort, six mois après le décès de son frère. ©ÉdA – 60335566453

Le tribunal correctionnel de Namur a prononcé vendredi une peine d’un an de prison et une amende de 200 € à l’encontre d’un prévenu condamné pour des faits de harcèlement et de menaces.

Le frère de la victime de ces menaces, Youssef Akantayou, 24 ans, avait disparu le 5 juin 2015 et avait été retrouvé grièvement brûlé à côté de son véhicule le 8 juin dans le sud de la France, avant de décéder quelques jours plus tard. Les menaces sont survenues le 5 décembre 2015, exactement 6 mois après la disparition du jeune homme.

Me Blankoff et Nakad, avocates des deux sœurs et du père de Youssef, qui obtiendront chacun 2 000 € de dommage moral, ont relaté la nature des propos tenus ce soir-là lors de l’audience du 2 décembre: "La sœur de Youssef a reçu cinq coups de fil. Lors du premier, une personne s’exprimant en anglais proposait de divulguer des informations relatives à la disparition et au décès de son frère. La même personne a rappelé plusieurs fois, proposant d’abord un rendez-vous à Anvers et demandant à notre cliente de ne pas prévenir la police. Une autre personne, s’exprimant cette fois en Marocain, a alors rappelé, demandant si Younès n’avait pas laissé un objet à l’attention d’une tierce personne avant sa disparition et menaçant les membres de la famille de mort."

L’enquête de police a permis d’identifier le prévenu, un habitant de Borgerhout. Celui-ci, absent à l’audience de début décembre, a expliqué avoir été menacé par un inconnu qui lui a mis une arme sur la tempe et lui a demandé de tenir les propos reproduits ci-dessus à la victime. Des allusions à un trafic de stupéfiants se tenant aux Pays-Bas et à une dette d’argent ont été faites.

L’instruction relative au décès de Youssef Akantayou, menée conjointement par la Belgique et la France, est clôturée. Elle n’a débouché sur aucune conclusion criminelle, vu l’absence prouvée de cause extérieure dans le décès du jeune homme.

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