Beez : à défaut d’étendre la carrière, Sagrex étudie un plan B

L’entreprise annonce qu’elle ne réintroduira pas de nouvelle demande de permis pour l’extension de la carrière de Beez. Elle réfléchit à une reconversion du site dans le domaine de l’économie circulaire, après 2026.

Bertrand LANI
 L’exploitation du site de Beez par Sagrex prendra fin en 2026. Le calcaire y est extrait depuis le milieu du XIXe siècle.
L’exploitation du site de Beez par Sagrex prendra fin en 2026. Le calcaire y est extrait depuis le milieu du XIXe siècle. ©ÉdA-Vincent Lorent 

Prolonger l’activité pour cinq ans grâce à l’extension de son périmètre d’exploitation, c’était l’objectif de l’entreprise Sagrex sur son site de Beez. L’emploi de l’imparfait est de rigueur. Les dirigeants de la carrière ont fait savoir, ce jeudi 26 janvier, qu’ils renonçaient définitivement à réintroduire une demande de permis. Pour rappel, en septembre 2022, le précieux sésame leur avait été refusé par les ministres wallons Céline Tellier (Écolo) et Willy Borsus (MR) suite à un recours déposé par la Ville de Namur.

"Les délais d’obtention d’un nouveau permis sont longs. S’il devait être accordé, il le serait dans un délai trop proche de l’épuisement du gisement actuel, justifie l’entreprise. Par conséquent, Sagrex ne pourrait plus opérer en temps utile les travaux préparatoires nécessaires à la poursuite de l’extraction." Celle-ci courra donc jusqu’en 2026, année butoir.

Cependant, Sagrex entend maintenir une activité industrielle dans le Namurois. Un plan B est en cours d’analyse. Il s’agit "d’un projet plus large incluant une reconversion du site de Beez vers de nouvelles activités dans le domaine de l’économie circulaire", écrit la société. En parallèle, elle réfléchit à pérenniser l’approvisionnement de ses clients au-delà de 2026. "Le dialogue est engagé avec les représentants des travailleurs pour préciser avec eux ces perspectives ", conclut Sagrex. L’entreprise emploie une quarantaine de personnes à Beez où elle exploite le calcaire depuis 1848. La production annuelle y était encore d’1,6 million de tonnes, il y a quelques années. Elle a quasiment été réduite de moitié depuis 2021.

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