Namur : la der du procureur Vincent Macq avant de filer droit vers Mons
La cérémonie des vœux du palais de justice de Namur de ce mercredi était la dernière du procureur du Roi Vincent Macq. Il ne connaîtra donc pas le confort des nouvelles infrastructures en construction.
Publié le 25-01-2023 à 16h42 - Mis à jour le 25-01-2023 à 20h55
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La justice namuroise est à un tournant de son histoire. C’est ce qu’ont rappelé, tour à tour, les têtes de pont du tribunal à l’occasion de la cérémonie des vœux de circonstance. En point de mire, il y a le déménagement attendu de longue date dans un nouveau bâtiment au coin de la rue Général Michel et du boulevard Cauchy. Un chantier qui va bon train et qui laisse entrevoir un déménagement des équipes dans une bonne année, a évoqué le président du tribunal de première instance de Namur, Christian De Valkeneer. Ce qui devrait permettre à tous les collaborateurs, ainsi qu’aux justiciables, d’enfin jouir d’infrastructures confortables. "J’ai la chance d’avoir un beau bureau. Tout le monde ne peut pas en dire autant", a rappelé le maître des lieux.
Ce gain de confort et de modernité ne bénéficiera pas à Vincent Macq, pourtant l’un des grands défenseurs du dossier. Le procureur du Roi de Namur s’en ira dans un gros mois après neuf années à occuper la fonction. En tout, il en aura passé vingt-quatre au parquet de Namur, d’abord au sein de la section de Dinant.
L’occasion pour l’intéressé de faire le bilan et de passer en revue les grandes thématiques qui ont émaillé ses discours de début d’année. Il s’est d’abord réjoui de voir se profiler le déménagement tout en soulignant les progrès réalisés au niveau de l’informatisation de ses services. "Aujourd’hui, le parquet de Namur est une référence dans bien des secteurs", a-t-il déclaré.
Dans ses valises pour Mons (où il endossera les mêmes fonctions qu’à Namur) Vincent Macq emportera également quelques inquiétudes qui ne se sont pas dissipées avec les années. Notamment vis-à-vis du maintien de l’état de droit qui lui est cher et qui veut que tous les citoyens et leurs dirigeants soient égaux devant la justice. Un concept mis à mal, récemment, par un membre de la classe politique qui a remis en question une "décision de justice pourtant définitive". Des déclarations qui nous font penser au cas du bourgmestre de Sambreville Jean-Charles Luperto, condamné pour outrages aux mœurs après un ultime recours rejeté par la Cour européenne des droits de l’Homme.
Vincent Macq a encore épinglé un récent sondage duquel il ressort que les Belges seraient favorables à plus de dureté dans l’exercice du pouvoir. Ce qui, selon lui, sonnerait le glas de la démocratie, de la justice, mais aussi de la presse libre où encore de la culture plurielle et diversifiée. "À la poubelle ce modèle pour lequel nous nous battons tous les jours."