Namur: Quatre créatrices, deux expositions sur le thème de la mère et de la mer
Le Théâtre de Namur met à l’honneur quatre artistes lors d’une double exposition en introduction du spectacle onirique " Amamer "
Publié le 20-01-2023 à 00h41 - Mis à jour le 22-01-2023 à 19h13
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En préambule de son spectacle jeune public "Amamer", joué dès ce mercredi, le Théâtre de Namur organise deux expositions consacrées aux thématiques de cette œuvre fantasmagorique. L’occasion de découvrir l’univers graphique de quatre artistes qui confrontent leurs langages picturaux autour de deux angles: la mère et la mer dans tous ses états. Leurs créations sont visibles simultanément, jusqu’au 29 janvier, au théâtre et au Centre culturel de Namur (CCN).
Hommage à une mère
Comment transposer le chagrin et trouver son chemin après le deuil ? Telles sont les questions auxquelles a été confrontée Catherine Tilmant lors de la disparition de sa maman. Pour donner du sens à ce qui n’en a pas, cette maquilleuse de cinéma a alors tenté de retranscrire les derniers moments vécus avec son aînée par le biais de l’art. "Ce support constitue ma raison de vivre, ma façon de raconter et de montrer qui je suis," explique-t-elle. Habituée plutôt à la peinture monumentale, l’artiste s’est essayée ici à la sérigraphie, technique d’impression par le biais d’un pochoir, afin de reproduire en couleur ses textes et dessins. "En imprimant non-stop, il s’agissait pour moi d’évacuer le chagrin et entamer le travail de deuil." En résulte cette rétrospective, au CCN, qui reflète les derniers souvenirs d’une mère, dès l’annonce d’un diagnostic sans appel, sublimés par des compositions intimistes et chargées d’émotions.
Trois femmes sur une île
La deuxième exposition, accessible au Théâtre de Namur, mêle cette fois-ci les œuvres d’un trio: Cécile Balate, Marianne Hansé et Ditte Van Brempt. Trois femmes qui, durant deux semaines, ont investi le phare de l’île Wrac’h, sur la pointe de la Bretagne, dans le but d’immortaliser le paysage maritime et enchanteur qui s’offrait à elles. Et pour y parvenir, l’équipe a cédé le traditionnel appareil photo à diverses techniques artistiques telles que l’aquarelle, la gravure, le collage ou encore le fusain. De quoi immerger le spectateur dans un décor énigmatique, constitué d’algues, d’eau et de figures indéfinies.