Ouverture de voirie refusée pour un important projet immobilier rue de Bedauwe à Grand-Manil
Le ministre Borsus a confirmé le refus de la Ville concernant l’ouverture d’une voirie, rue de Bedauwe, qui aurait ouvert la voie à un projet immobilier de 18 logements.
Publié le 19-01-2023 à 09h00
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Introduit en 2020, le dossier est rapidement devenu emblématique du combat mené par de nombreux riverains contre des projets immobiliers que des promoteurs voudraient créer dans des espaces encore verts. Dans le village de Grand-Manil, une pétition lancée par quelques réfractaires à l’implantation de 18 maisons rue de Bedauwe, en bordure du sentier de la Blanchisserie, avait ainsi récolté pas moins de 500 signatures. Leur revendication: préserver le caractère rural de Gembloux, une commune pour laquelle l’appétit des promoteurs est vorace.
Mais avant même d’évoquer toute construction, une demande visant à créer une nouvelle voirie a été introduite. À double sens et limitée à 20 km/h, celle-ci devait dessiner une boucle au cœur de cette vaste prairie afin de desservir les différentes maisons unifamiliales qui y seraient érigées. À terme, l’ambition du promoteur était de la rétrocéder à la Ville.
En août 2022, le conseil communal a décidé de refuser l’ouverture de cette voirie. Et ce, même si les autorités ont bien reconnu les atouts du projet en matière de mobilité douce, notamment car des liaisons piétonnes entre ce nouveau quartier et ceux qui l’encerclent aujourd’hui étaient prévues.
Mais concernant la voirie proprement dite, la Ville a estimé qu’il était préférable de favoriser des liaisons traversantes "et d’éviter des culs-de-sac qui imposent des surcoûts collectifs importants d’infrastructures et de services." Au vu de la configuration des lieux, une telle liaison est toutefois impossible. Face à ce refus, le promoteur avait introduit un recours auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, Willy Borsus (MR). Le libéral s’est prononcé en décembre dernier. À son tour, Willy Borsus a refusé la demande. Dans ses motivations, le ministre a notamment fait valoir des manquements dans les documents soumis aux autorités. Des lacunes qui, il l’estime, ne permettent pas de juger de l’opportunité de la demande. Pour les opposants aux projets, il s’agit probablement d’un soulagement. Mais pour combien de temps ? Le promoteur peut toujours introduire un recours auprès du Conseil d’État ou revoir sa copie et introduire une nouvelle demande.