Renaissance du domaine des Dolimarts à Vresse-sur-Semois: le fantasme de Robinson assouvi (photos/vidéo)
Six premières cabanes, aussi luxueuses qu’originales, sont louées aux touristes depuis quelques jours. D’autres sont en chantier. Il y en aura 54 à terme. Le domaine des Dolimarts revit enfin. Visite des lieux.
Publié le 18-01-2023 à 11h19 - Mis à jour le 18-01-2023 à 11h41
Nous sommes quelque part au milieu des bois, entre Bohan et Sugny (Vresse-sur-Semois). Un lieu idéal pour s’isoler, pour réaliser le fantasme de Robinson ou nourrir un "syndrome de la cabane" né durant la période pandémique et qui ne s’améliore pas vraiment avec les crises actuelles. La paix, le silence, telle est l’offre des "cabanes des Dolimarts", un projet mené par la société du même nom (lire par ailleurs). À la prise de recul garantie, il faut ajouter le grand confort et l’originalité.
Olivier Berghmans, le patron, nous fait visiter les 6 premiers chalets. Ils ont été mis sur le marché de la location touristique le 26 décembre dernier. D’autres "cabanes", le terme est sans toute plus approprié, seront terminées pour les vacances de Pâques. On en sera à 18. D’ici trois ans, le projet aura totalement abouti avec 54 logements insolites. Investissement estimé: 6 millions d’euros. Même avec autant de nids douillets dans la nature, les touristes en quête de grands espaces et d’une certaine solitude, ne se marcheront pas sur les pieds. Le site fait une trentaine d’hectares, les plus proches voisins ne risquent pas de nuire à la quiétude recherchée. Ou à l’intimité. La plupart des logements sont prévus pour deux personnes.
Cocon de luxe
Que ressort-il de cette visite ? C’est superbe. Mais il faut y mettre le prix: entre 150 et 250 € la nuit, avec deux nuitées au minimum. Le tarif pour s’offrir un incroyable cocon, au gré de ses envies. Car chaque cabane est différente. Nous montons dans celle baptisée "Chloé", perchée dans un chêne et entremêlée dans ses branches. À l’intérieur, tout l’espace est organisé autour d’un immense lit. Depuis la terrasse, on peut admirer l’immensité de la forêt ardennaise. Rien pour gâcher la vue. Les cabanes ont été construites à flanc de colline, pour voir loin. Des arbres ont été coupés pour dégager les perspectives. Le top: profiter de la grande nature depuis une baignoire en bois, installée sur la terrasse. Zen maximal. Des cabanes encore à construire auront un sauna, certaines déjà à la location sont équipées d’un bain norvégien.
Elles sont et seront toutes uniques, insiste Olivier Berghmans. Mais toujours en répondant à un cahier des charges conceptuel: il faut s’y sentir comme dans un "nid". On l’a vérifié, c’est le cas. Dans le luxe de bon goût. Tous les impétrants sont camouflés. Électricité, égouttage (en direction de plusieurs stations d’épuration): l’aménagement du sous-sol aura été un sacré chantier. Il y passe aussi un réseau d’eau et de gaz. Les chalets sont chauffés de cette manière. Tout en disposant d’un poêle, indispensable pour l’ambiance.
Dans un but de paix absolue, dans le domaine, il n’y a pas de bistrot, pas de magasin, ni de restaurant. À moins d’amener ses vivres et de fristouiller dans la kitchenette, il faut rallier un village des environs. Bohan par exemple. Tout bénéfice pour ce coin de Semois du Sud de la province de Namur, orphelin depuis de trop nombreuses années des Dolimarts d’antan, qui furent un énorme centre de vacances avant de péricliter (lire ci-dessous). Un pôle touristique y renaît enfin, dans la catégorie "haut de gamme".
Il y en aura même des troglodytes
À côté des cabanes déjà opérationnelles, d’autres sont en chantier. Mais suffisamment loin pour ne pas briser la magie du silence. À venir: une "tour de princesse" ou encore deux logements partiellement troglodytes. Il y en aura aussi une plus "gothique". L’originalité avant tout, en se fondant un maximum dans la forêt. Les premiers touristes ont été ravis d’apercevoir des chevreuils, et même des mouflons. Dépaysement assuré pour des citadins, pas besoin de rallier la Scandinavie ou le Canada.
Le luxe, les finitions: notre guide, le patron des "cabanes des Dolimarts", est fier des premiers résultats: "Vous voyez, on ne se fout pas de nos clients !" Les artisans sélectionnés connaissent leur métier, comme Julien Croisier, à la tête de la société Just Woodit. "Il a fait les compagnons bâtisseurs de France", souffle Olivier Berghmans. En plus d’être beau, tout doit être parfait. Aux tarifs réclamés, cela s’impose.