Namur : les anciens bâtiments des Archives de l'Etat sur la voie du réaménagement
Le ministre Willy Borsus a défini le périmètre de site à réaménager (SAR) qui doit permettre la rénovation subsidiée du chancre bomellois. Le bâtiment devrait accueillir des logements publics.
Publié le 16-01-2023 à 09h19 - Mis à jour le 16-01-2023 à 16h58
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Cela fera bientôt neuf ans que l’ancien bâtiment des Archives de l’État est à l’abandon. Dégradé et non entretenu, il est victime des stigmates de cette longue période d’inoccupation et a régulièrement servi de refuge pour certains squatteurs qui en ont fait une adresse privilégiée.
Mis en vente dès le déménagement des précieux documents qu’il abritait, en 2014, le complexe n’a toujours pas trouvé acquéreur.
Un incitant régional devrait inverser la tendance. En complément des vastes mannes de subsides estampillées PIV (pour Politique intégrée de la ville), l’Exécutif wallon a fait part de sa volonté de redonner vie à toute une série de chancres du territoire. Il dégage une enveloppe de cinq millions€ pour la réfection de quatre bâtiments namurois. Une liste sur laquelle figure celui des anciennes Archives de l’État.
Le montant total de la rénovation est estimé à 3,6 millions€. Le CPAS et la Régie foncière apporteront la plus grosse part du gâteau avec comme objectif final la conversion du lieu en logements publics.
La procédure n’en est qu’à ses débuts mais une étape cruciale vient d’être franchie: le ministre de l’Aménagement du Territoire, Willy Borsus (MR) a arrêté le périmètre de site à réaménager (SAR). Sans surprise, ce dernier se limite aux parcelles où se situent le bâtiment des anciennes Archives de l’État est érigé. Le dossier peut être consulté jusqu’au 15 février, période durant laquelle se déroule l’enquête publique.
Il est toutefois peu probable que des voix contestataires se fassent entendre compte tenu de l’état actuel dans lequel se trouve le bâtiment et la nécessité d’agir.
Dans son avis rendu l’été dernier, la Commission consultative communale d’aménagement du territoire et de mobilité a d’ailleurs salué la démarche. "Le périmètre de SAR est cohérent et facilitera donc la suppression d’un état contraire au bon aménagement des lieux au profit de nouveaux logements au sein d’un ensemble bâti d’intérêt patrimonial. Vu le contexte résidentiel et la faible ampleur du périmètre, la demande d’exemption du rapport sur les incidences environnementales se justifie", a-t-elle écrit.