Namur en lumière a valorisé les coins méconnus, le marché de Noël est satisfaisant mais la patinoire a manqué
Quelques jours après la fin des festivités de fin d’année, l’heure est au bilan de Namur en lumière, du marché de Noël et de la piste de patins à roulettes place de l’Ange. Cette dernière attraction a nettement moins bien fonctionné.
Publié le 16-01-2023 à 19h02 - Mis à jour le 16-01-2023 à 19h03
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Le mouvement était la thématique centrale de la balade ludique Namur en lumière qui a égayé des lieux de la capitale wallonne durant les fêtes de fin d’année. Neuf œuvres résultant du travail inspiré d’une trentaine d’artistes et de collectifs du Namurois étaient installées en plusieurs endroits de la ville pour le plaisir des yeux et des oreilles.
C’est le collectif d’artistes Le Clic qui a mis sur pied cet événement. "Les œuvres ont permis de mettre en valeur des lieux où l’on n’a pas forcément l’habitude de s’arrêter ou certains nouveaux endroits de la ville comme le Grand Manège, la place Maurice Servais, les bords de Sambre avec le jeu de sons et lumières au pont de France ou encore la Confluence", indique Anne Barzin, l’échevine des fêtes et des animations urbaines et des bords de fleuves.
Cette nouvelle édition était aux antipodes de l’édition chaotique de la fin 2021 (pour laquelle la Ville avait collaboré avec un autre opérateur). Ce n’était toutefois pas l’engouement de la première édition de Namur en lumière de 2020. Il faut dire qu’elle s’était déroulée dans un tout autre contexte: les habituelles festivités hivernales avaient dû être annulées à cause de la pandémie de Covid et la Ville de Namur avait alors imaginé cette promenade au grand air offrant aux citoyens un moment de répit hors du temps. Celle-ci avait remporté un franc succès. "Tout était fermé partout et c’est d’ailleurs pour cela que nous avions proposé cette alternative, se souvient Anne Barzin. Cette année, nous avons dû aussi composer avec une météo qui n’était pas toujours de notre côté. Au début, il a fait très froid et ensuite, nous avons eu un temps gris et pluvieux, Un facteur évidemment indépendant de notre volonté. Quant aux horaires d’ouverture, ils étaient plus larges qu’il y a deux ans puisque cette année, les œuvres étaient visibles chaque jour jusqu’à minuit (jusqu’au 8 janvier). La fréquentation des visiteurs était donc plus étalée. Certaines personnes ont dit aussi qu’il y avait une trop grande distance entre certaines parties du parcours. Tout cela sera évidemment discuté lors d’un débriefing avec Le Clic. Nous avons en tout cas apprécié la qualité de ce qui était proposé." La volonté est de poursuivre avec Le Clic puisque les deux partenaires ont signé pour trois ans, soit jusqu’à fin 2024 inclus.
"Artistiquement parlant, nous sommes super contents, déclare Mélanie De Groote, du collectif Le Clic. Nous avons eu des très bons retours du public et des échos positifs également de la part des commerçants. Nous avons eu à cœur de proposer des choses susceptibles de plaire tant aux petits qu’aux grands. Chacun pouvait y trouver son compte. Il y avait entre autres plusieurs œuvres interactives. L’occasion pour le public d’être acteur et non pas spectateur, ce qui lui permettait de retrouver des sens et des émotions qui avaient été mis à mal pendant les années Covid." Pour la prochaine édition, fin 2023, le Clic compte bien explorer de nouveaux lieux du patrimoine namurois.
Ça a moins bien roulé pour les rollers
Le bilan est beaucoup moins positif pour la piste de roller qui a été installée sur la place de l’Ange. Pour des raisons énergétiques, la Ville de Namur avait fait le choix (comme d’autres communes) de ne plus installer de patinoire de glace.
"Nous n’avons pas atteint le tiers de la fréquentation habituelle par rapport aux autres années, déplore Anne Barzin. L’opérateur s’attendait à une diminution mais pas de cette ampleur."
L’échevine attribue ce constat décevant à deux facteurs: les patins à roulettes sont moins dans le thème de Noël et puis il y a les conséquences d’un pouvoir d’achat en nette baisse. "On sent vraiment que c’est difficile pour une partie de la population. Ceci dit, ça aurait été le cas aussi avec la patinoire de glace", commente Anne Barzin. Alors renouera-t-on avec les rollers ou chaussera-t-on à nouveau les patins sur lame ? La Ville va là aussi débriefer et réfléchir au dispositif qu’elle mettra en place.
Plus de monde place d’Armes
Concernant la centaine de chalets du marché de Noël, le bilan est plutôt satisfaisant en comparaison avec l’année passée. Ce n’était pas difficile puisque cette fois, il n’y avait plus aucune restriction liée au Covid pour y accéder. L’attractivité a été meilleure pour ceux de la place d’Armes que ceux de la place de l’Ange. "D’ordinaire, ça fonctionnait déjà moins bien là-bas mais en plus, il n’y avait plus la patinoire de glace", concède Anne Barzin. Une donnée que confirme l’exploitant des chalets, David Rossomme.
D’aucuns ont regretté que les chalets proposant des produits de bouche étaient trop nombreux par rapport aux artisans. David Rossomme a une explication qui n’est pas propre au marché de Noël de Namur mais à tous les marchés de Noël. "La crise est passée par là et c’est devenu compliqué pour les petits artisans de louer un chalet pour un mois. Pour quelques jours ou un week-end, ça va, mais pas un mois entier. Beaucoup viennent de France et ils ont eu davantage tendance à rester plus près de chez eux. Parce que venir à Namur, ça peut inclure des frais d’hôtel, de carburant, de personnel, etc., conclut-il. On peut bien sûr toujours tout améliorer"