Éoliennes dans le Condroz : « Tout le monde doit prendre sa part »
Inflation éolienne ? Le député wallon Eddy Fontaine (PS) rappelle qu’il a déjà interpellé le ministre Borsus en 2019, évoquant spécifiquement la problématique en Condroz. Mais le constat est toujours le même.
Publié le 16-01-2023 à 10h41 - Mis à jour le 16-01-2023 à 10h43
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Encore une enquête publique, cette fois pour l’installation de 5 éoliennes sur les territoires de Ciney et d’Yvoir. De nouveau l’opposition non d’anti-éoliens, mais de personnes soucieuses d’éviter une trop grande concentration au sein d’une même région. C’est toujours la même histoire.
Le député wallon Eddy Fontaine (PS), après avoir lu nos colonnes ces derniers jours, rappelle qu’en 2019, il avait déjà interpellé le ministre Willy Borsus (MR ; NDLR ils font partie de la même majorité, en Wallonie) sur un "phénomène de forte augmentation des projets concentrés en province de Namur. Je citais déjà à l’époque la région cinacienne". Le Couvinois Fontaine explique par ailleurs qu’il l’a aussi dit lors d’une réunion sur un projet éolien dans son coin, "tout le monde doit prendre sa part". Et de souligner le pouvoir d’attraction touristique d’une région dont il ne faudrait pas transformer les plateaux en champs éoliens. Nous sommes en 2023, le député Fontaine constate que le problème reste le même, particulièrement en Condroz: "Avec tous ces projets, on pourrait atteindre de 70 à 80 éoliennes. Cela semble un nombre très élevé, pour une région somme toute géographiquement réduite. Je plaide donc pour que les autorités régionales soient particulièrement attentives à cet équilibre et aux inquiétudes, non seulement des riverains, mais aussi des autorités locales".
Politique du coup par coup
En 2019, le ministre Borsus avait notamment répondu ceci au député Fontaine: "Il est évident que l’accumulation dans certains territoires, dans certaines provinces, à proximité de localités, nécessite un examen encore plus circonstancié et que les décisions soient prises avec la plus grande minutie. Elles feront l’objet, le cas échéant, s’il devait y avoir des recours, des arbitrages de la part de la haute juridiction administrative".
On en est toujours à des politiques du "coup par coup". Il existe certes des "orientations" et des règles en matière d’installation de mâts, mais la Wallonie mise beaucoup sur un déploiement concerté avec les citoyens et les pouvoirs locaux. Pour quelle efficacité ?