Gembloux : Rénovation, construction, diversification, les Trois Clés de l’année pour les Horgnies
Depuis plusieurs années, la famille à la tête de l’hôtel-restaurant Les Trois Clés multiplie les investissements. Une manière, comme le précise Régis Horgnies, de se tourner vers l’avenir.
Publié le 10-01-2023 à 07h00
"Le Basic Fit est désormais ouvert et c’est l’affluence. Pour le Médi-Market, c’était il y a quelques semaines et le bâtiment compte également un cabinet de radiologie qui fera du bien à la région, car avant il fallait se tourner vers Namur ou Perwez." Installé dans un confortable salon de l’hôtel Les Trois Clés, Régis Horgnies, son gérant, ne cache pas sa joie de voir son dernier projet finalisé et occupé. Il faut dire que pour voir sortir de terre ce nouveau bâtiment en front de chaussée de Tirlemont, le Gembloutois a dû s’armer de patience.
Le dossier a connu plusieurs atermoiements entre le refus des autorités communales, le feu vert finalement accordé par le ministre Borsus et enfin la crise Covid. Non contente de retarder le chantier, celle-ci a également fait exploser les coûts de construction, passant d’un budget estimé à 2 millions à finalement un peu plus de trois. Mais envers et contre tout, Régis Horgnies y a toujours cru. "Tout simplement car c’est un projet viable et complémentaire pour notre hôtel qui attire principalement une clientèle d’affaires, entame l’homme. Mais aussi par rapport au développement futur de Gembloux et en particulier du quartier de la gare, dont nous sommes tout proches."
Et pour cause, dans l’hôtellerie proposer une chambre ne suffit plus. La clientèle, même de passage pour quelques jours seulement, souhaite davantage de services, de prestations et une offre toujours plus qualitative. Avec sa position centrale en Wallonie, à deux pas de la E42 et de la E411, l’hôtel des Trois Clés redouble d’efforts pour coller à cette demande. "Notre force, c’est d’être à la fois propriétaires et gestionnaires de l’hôtel. Nous sommes sur les lieux tous les jours pour voir ce qui va et ce qui ne va pas. Cela nous permet de corriger les choses et de s’adapter rapidement, contrairement à de grands groupes qui doivent passer par un conseil d’administration, par exemple."
Toujours faire mieux
Ces dernières années, les travaux visant à améliorer les lieux se sont succédé. "La brasserie a été rénovée, tout comme les chambres doubles. Et au premier semestre 2023, nous allons rénover les 24 chambres single de a à z", sourit Régis Horgnies qui ajoute qu’une jonction avec la réserve naturelle de l’Escaille sera créée et la fibre optique installée.
Dans les cartons, un projet d’ampleur reste à venir. L’hôtel de 45 chambres gagnera un troisième étage en 2024. "Nous constatons que nous manquons de grandes chambres pour accueillir des groupes les week-ends. Ce nouvel étage en comptera une quinzaine, ainsi que des salles de réunion." Ces dernières viendront s’ajouter aux 8 autres que compte déjà Les Trois clés. Le permis a d’ores et déjà été obtenu. Le coût de cette transformation d’ampleur était estimé il y a quelques années à 2 millions d’euros.
Là encore, les crises auront une incidence sur les coûts, mais Régis Horgnies garde la même conviction: "Il faut rester attractif. Les investissements que nous faisons aujourd’hui préparent l’avenir."
Un site, une centaine d’emplois
Cette philosophie aiguille la politique d’investissement des dernières années, d’abord avec la sortie de terre du Quick et désormais d’un complexe multifonctions. Durant la période Covid et la mise à l’arrêt du secteur hôtelier, cette orientation a fait ses preuves. "Un loyer est fixe, contrairement à un taux d’occupation qui reste variable", synthétise Régis Horgnies.
Le bilan a ainsi pu tenir le zéro sans passer au rouge. Alors que le quartier de la gare doit accueillir quelque 1 000 nouveaux logements dans les prochaines décennies, et autant de nouveaux besoins que cela suppose, la diversification des activités devrait s’avérer payante. Sans compter les nombreux emplois que cela génère. Aujourd’hui, sur le site, entre l’hôtel-restaurant, le Quick et le bâtiment multi-enseignes, ce sont une centaine de personnes qui sont actives. Ce nombre devrait encore augmenter au terme des négociations en cours pour louer la dernière surface encore disponible dans le nouveau bâtiment.