Les pièces archéologiques de l’AWaP s’installeront-elles à Suarlée ?
L’Agence wallonne du patrimoine (AWaP) cherche des nouveaux locaux pour son Centre de conservation et d’étude. Il pourrait s’établir à Suarlée.
Publié le 09-01-2023 à 15h53 - Mis à jour le 09-01-2023 à 16h34
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Le centre de conservation et d’étude de l’AWaP qui analyse, traite et répertorie des milliers de pièces archéologiques issues de fouilles sur l’ensemble du territoire wallon pourrait-il s’installer avenue d’Écolys à Suarlée ? C’est possible si l’on en croit la demande de permis d’urbanisme qui a été introduite par l’Immobilière du Fort et qui est soumise actuellement à une enquête publique.
"Le demandeur a répondu à un appel à manifestation d’intérêt (AMI) mais celui-ci est toujours en cours et les offres peuvent être proposées jusqu’au 2 février, ce qui veut dire que d’autres candidats peuvent se faire connaître, qu’il s’agisse de propriétaires privés ou publics ayant un bâtiment adéquat", souligne Étienne Sermon, porte-parole de l’AWaP. L’Agence wallonne du patrimoine est à la recherche d’un bâtiment d’une superficie d’au moins 3500 m2 nets. Un septième de la surface totale serait consacré à des bureaux et à des salles d’études et 6/7e seraient dédiés au stockage du matériel archéologique.
L’objet de l’appel à manifestation d’intérêt est de trouver de nouveaux locaux, que ce soit un bâtiment entier ou en partie, déjà bâti ou encore à construire. Il doit répondre au mieux aux besoins du Centre et au développement de ses activités en vue d’une location à long terme.
Le bâtiment pour lequel la Ville de Namur a reçu une demande de permis est situé à proximité du fort de Suarlée. Il s’étend sur deux niveaux de 1500 m2 chacun auxquels s’ajoute une partie d’environ 100 m2 réservée à l’administratif. "Le déchargement des collections pourrait se faire par le niveau supérieur, indique-t-on au service Urbanisme de la Ville. Le bâtiment bénéficierait de 30 places de parking dont 4 pour PMR et de 34 emplacements pour vélos, le site étant tout près du RAVeL."
Une installation définitive prévue à l’automne 2023
Le Centre de conservation et d’étude de l’AWaP occupe en ce moment des hangars et des bureaux sur l’ancien site militaire du Sart-Hulet à Jambes. Il s’agit d’une occupation temporaire après l’importante inondation de ses locaux qui étaient installés à Saint-Servais depuis sa création en 2012. Les crues des 15 et 24 juillet 2021 avaient balayé neuf ans de travail en deux nuits et contraint l’AWaP à déménager précautionneusement des milliers d’objets archéologiques touchés par la montée du Houyoux.
Depuis, des archéologues et restaurateurs s’attellent toujours à rincer, sécher, traiter, remettre en état et étiqueter ces pièces d’une valeur inestimable. D’après ce qui est prévu, le site du Sart-Hulet doit être libéré pour le 30 septembre 2023 et le nouveau Centre de conservation et d’étude devrait avoir investi ses nouveaux lieux et être opérationnel un mois plus tard.
« Que le meilleur gagne ! »
"Ce n’est pas dit que le projet de Suarlée soit retenu même si, a priori, le demandeur du permis répond à nos exigences. Lorsqu’on aura reçu toutes les offres, nous les analyserons et nous choisirons celle qui correspond le mieux à nos besoins, précise Étienne Sermon. Si on reçoit une offre d’un propriétaire de bâtiment déjà construit, ça ira peut-être plus vite et nous respecterons d’autant mieux les délais. Ceci dit, c’est parfois plus simple et rapide de construire un nouveau bâtiment plutôt que de le rénover, le transformer ou l’agrandir. Nous restons pour l’heure très prudents puisque premièrement, nous n’avons pas le dossier entre nos mains et deuxièmement, l’appel est toujours en cours. Plus il y a de candidatures, mieux c’est. Que le meilleur gagne !"
Étienne Sermon ne s’étonne pas qu’une demande de permis et qu’une enquête publique soient en cours alors même que le futur lieu pour le Centre d’étude et de conservation n’est pas encore défini. "Bon nombre de dossiers qui arrivent dans les communes n’aboutissent pas toujours, explique celui qui est aussi conseiller communal à Andenne. Ils sont suspendus, modifiés voire abandonnés." On connaîtra le candidat qui a été retenu dans le courant du mois de février.
L’enquête publique est consultable à l’hôtel de ville de Namur jusqu’au 16 janvier inclus sur rendez-vous du lundi au jeudi de 8h à 12h. Les réclamations et observations sont à adresser à urbanisme@ville.namur.be.