Un parcours Code Mémoire à Bouvignes
Apprendre l’histoire de Bouvignes avec des anecdotes à chercher au long de huit étapes dans le village: voilà une nouveauté touristique.
Publié le 08-01-2023 à 20h00
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Huit histoires présentées par des enregistrements d’artistes et comédiens locaux permettent aux visiteurs de découvrir Bouvignes, le long d’une randonnée pédestre intitulée Code Mémoire.
Huit arrêts ont été choisis, huit points d’écoute pour écouter de petites histoires locales. Chaque arrêt est identifiable par un petit panneau et, à chaque fois, un code QR présente le bout d’histoire du coin.
Chaque QR révèle un récit relatif à l’emplacement exact du visiteur. "Cela permet d’accéder à une information audio vivante qui permet à l’utilisateur de goûter à l’âme des lieux", indique Helder Wasterlain, un des co-fondateurs de l’ASBL Code Mémoire qui a conçu le parcours.
Avec un autre fondateur, Jean-Pierre Van Hemelrijck, il a déjà mis en place deux autres parcours, à Bruxelles pour la STIB et à Ixelles autour de Matonge. Deux initiatives récompensées par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Nous avons tous une histoire
Plusieurs artistes interviennent tout au long du récit: les comédiens Brigitte Autphenne, Sophie Weynant, Jeanne Beaujot, Lionel Liégeois, Childéric Schoumaker et Bruno Mathelart, le musicien Olivier Gobert, Michel Rossi Mori de la Maison de la Pataphonie et le curé Jean-Baptiste Raty. À chaque arrêt, depuis le pont de Gaulle jusqu’à la Maison du patrimoine médiéval mosan (MPMM), chaque intervenant retrace l’histoire du lieu.
Le départ est donc fixé au pont de Dinant car la Meuse est le fil conducteur de ce périple à travers les siècles. Elle a tout vu et tout entendu.
Rue Sylvain Guyaux, à l’entrée de Bouvignes par le halage , la taverne de Henen est un autre point d’histoire. De 1848 à 1860, la veuve Henen a géré l’établissement d’une main de fer jusqu’à ce qu’un jour de printemps, un expert de la Compagnie des chemins de fer du Nord entra chez elle pour lui annoncer que le nouveau monde arrivait et qu’elle devait céder sa place pour quelques francs.
Troisième arrêt, à l’avenue Cadoux où se profile le personnage de Philippe Le Bon. 1466, un jour d’août, à 15h36: les bombardes de Charles Le Téméraire commencent à cracher leurs boulets de pierre en direction de Dinant. C’est l’heure du dessert et Philippe Le Bon s’endort en murmurant: "Je suis fatigué de la guerre".
Arrêt suivant à la rue Richier. Des archers bourguignons sont présentés : "Devant vous, dit la voix, sur l’arbre, se trouve Jaqmart Courbaut. À votre droite, Gillart Ora et à gauche, Jehan le Flamand. Derrière vous, sur le toit: Gerardin de la Warde. Ces quatre soldats font partie d’une garnison d’archers bourguignons composée de 57 hommes et je peux vous assurer que ce ne sont pas des Cupidons !". Tout un programme .
Les autres arrêts sont consacrés à saint Walhère, Henri Blès, la ruelle du Fourneau et la place du Baillage.