Un projet de parc de vacances avec 160 bungalows à Yvoir
L’investisseur présentera son projet de parc de vacances au domaine de Launois lors de la réunion d’information préalable qui se tiendra le 26 janvier au Maka. Parmi les problèmes à résoudre, ceux liés aux accès de ce qui pourrait devenir un site touristique de belle taille.
Publié le 06-01-2023 à 18h30 - Mis à jour le 06-01-2023 à 18h34
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La nature a repris ses droits depuis longtemps déjà au domaine de Launois, situé sur les hauteurs d’Yvoir. Restent quelques traces à peine d’un passage humain sur le site de l’ancien camping résidentiel disparu il y a plusieurs dizaines d’années. La pizzeria du club de tennis est en ruine et les terrains de tennis envahis par la végétation. Au mieux, l’endroit pourrait satisfaire les explorateurs urbains.
Au plan de secteur, le site de 13 hectares est référencé en tant que zone de loisirs avec une affectation d’hébergement. Récemment racheté par la société Svasta, dont le siège social est à Spa, le site était resté aux mains d’une société immobilière flamande pendant longtemps. Les développeurs présenteront leur nouveau projet aux riverains le 26 janvier prochain à 20h, à la salle du Maka.
Un parc de vacances luxueux
Le nouveau propriétaire voudrait faire du domaine de Launois un parc de vacances haut de gamme, garni de 160 cabanons, majoritairement de capacités allant de 4 à 8 personnes. Un dixième des bungalows serait réservé aux groupes de plus de 10 personnes. "Le nombre exact de bungalows peut encore varier. On est vraiment aux prémices du projet", précise Olivier Dorchy, du bureau d’architecte DDV.
L’infrastructure d’accueil, au sud du terrain, comprendrait une réception de 120 m2, un espace horeca de moins de 450 m2, une boutique de 50 m2, une piscine intérieure, un espace wellness, une zone de jeu intérieure pour les enfants et un parking paysager. Le parc serait géré par la société Landal GreenParks, spécialisée dans le secteur de l’hébergement locatif.
Cette fois, c’est la bonne ?
Plusieurs projets ont auparavant été refusés à l’urbanisme. Trop farfelus, trop gros, aucun n’est vraiment rentré dans les critères. "Il y a eu, il y a une dizaine d’années, un projet de ski en intérieur. Après la piste de ski, un autre projet de village de vacances s’est présenté (en 2014). Il était important en termes d’hébergements, on parlait de mille lits. C’était très gros, ça a été abandonné", expose Patrick Evrard, bourgmestre d’Yvoir. Mais ici, "le but est vraiment de préserver la partie boisée, de respecter le cadre végétal qui va coiffer les bungalows", commente l’architecte en charge du projet.
Il s’agira également de rester attentif à trois aspects importants: la mobilité, l’égouttage et l’implantation exacte des équipements collectifs. Bien qu’une route macadamisée arpente déjà le domaine, cette voie d’accès reste très étroite, tandis que les questions liées à l’égouttage n’ont toujours pas été réglées.
"Pour ces trois aspects se pose la question de la cohabitation avec le futur quartier résidentiel du Chenois, situé juste à côté, dont la demande de permis va être introduite dans les jours à venir. Les deux espaces sont très grands mais en termes de mobilité, il faut nécessairement une vision globale sur les deux. On souhaite une bonne collaboration", insiste le bourgmestre.
Une attention particulière à la mobilité
Certaines voies d’accès au domaine du Launois passent partiellement sur des terrains privés, en dehors de la zone de loisirs. Pour pallier cela, les développeurs souhaiteraient que l’accès au domaine se fasse depuis la rue d’Evrehailles dont le chemin passe par la zone d’aménagement communal concerté (ZACC) du Chenois. Cette entrée nécessiterait la construction d’une nouvelle voirie publique. Mais ce point "n’est pas définitivement réglé, il faut l’accord du promoteur qui travaille sur la ZACC du Chenois", explique le bourgmestre yvoirien Patrick Evrard qui espère sincèrement que les deux projets pourront grandir en concomitance.
La sortie se ferait quant à elle à sens unique par l’impasse de Fay, rue d’Evrehailles.