Avec les échasseuses, le folklore namurois s’est encore grandi
Tout un symbole ! Les joutes sur échasses se sont ouvertes aux dames lors des dernières Fêtes de Wallonie.
Publié le 04-01-2023 à 06h00
:focal(3091x2069:3101x2059)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/WLPQOE3ARVFQRPARLRXG7JBECE.jpg)
La date du samedi 17 septembre 2022 figure d’ores et déjà dans les annales du folklore. Ce jour-là, sur le coup de 15 h, une haie d’honneur haut perchée se forme dans le centre de Namur. Mélans et Avresses font résonner les tambours en l’honneur de leurs petites sœurs: le premier combat des échasseuses peut démarrer.
"C’était une évidence, se souvient Frédéric Gilon, nouveau patron des échasseurs namurois. C’était dans l’air depuis un petit temps. On a démarré les premiers entraînements pour les dames en 2018. Elles étaient une dizaine."
Lors des dernières Fêtes de Wallonie, les échasseuses sont une quinzaine à s’affronter. Et depuis, le nombre de nouvelles recrues ne cesse de croître. "Elles sont 25. Il y a une vraie montée en puissance. On sent de l’engouement", témoigne le président.
En 2023, les filles devraient être de toutes les sorties. Dans le même ordre de bataille que leurs grands frères… ou presque. "Elles n’ont pas encore leurs tambours ni leurs porte-drapeaux", confie Frédéric Gilon, qui a aussi remporté sa deuxième échasse d’or lors du week-end des Fêtes de Wallonie.
Chez les filles, c’est la jeune Manon qui a inscrit son nom à la première ligne du palmarès de l’échasse de diamant. "J’aurais aussi été très heureuse de voir gagner toutes les autres jouteuses", déclarait la jeune fille de 14 ans au terme d’une joute d’anthologie. Même si le terme "joute" n’a peut-être jamais été aussi peu approprié au vu de l’esprit de camaraderie qui règne entre échasseuses. Une force qui a toujours cimenté le groupe folklorique, au féminin comme au masculin. "Ce sont des joutes engagées mais on est avant tout des amis, une famille", précise le président Avresse.
Des valeurs qui se transmettent de génération en génération… et de manière exponentielle depuis la reconnaissance comme patrimoine de l’Unesco en 2021. Les échasseurs ne cessent de prendre de la hauteur et sont parés pour au moins 600 bonnes années.