Yvoir: la Boucherie Oger passe la main et devient Chez Julos
Après 35 ans d’existence, la Boucherie Oger change de gérant. Le verre d’ouverture se donnera le 15 janvier.
Publié le 30-12-2022 à 18h52 - Mis à jour le 30-12-2022 à 18h56
La Boucherie Oger passera la main après le 31 décembre à Maximilien Saligot, 31 ans, et sa compagne Mégane. L’enseigne portera le surnom de leur fils Jules, 4 ans, et deviendra Chez Julos.
"Le destin fait bien les choses ", s’accordent à dire Benoît Oger et son repreneur. Car il a fallu peu de chose pour conclure un accord. En août dernier, les deux bouchers se rencontrent. Maximilien est 1er boucher au Carrefour de Genval et travaille via un contrat flexi-job à la boucherie d’Yvoir. "On commençait à chercher un repreneur parce qu’on voulait arrêter avant la fin de l’année. Maximilien et Mégane sont dynamiques et on avait envie d’aider les jeunes. C’était le bon moment ", partagent Benoît et sa compagne Michèle.
À 64 ans, le commerçant accuse une expérience monstre en boucherie. Lui qui avait d’abord fait ses armes à la boucherie Étienne à Ciney dès 15 ans a ouvert son propre commerce il y a 35 ans, rue Colonel Tachet des Combes à Yvoir. "Je n’ai jamais fermé, rarement pris de vacances à part les lundis", partage-t-il.
À ses côtés depuis 12 ans dans l’arrière-boutique, Fabian Custinne. Il restera auprès des jeunes repreneurs. "C’est un grand charcutier dans l’âme. Sans lui, la reprise n’était pas possible. Il fait partie des meubles et a tout appris avec Benoît ", assure Maximilien.
Le roi de la saucisse sèche
Chez Oger, tout est fait maison, de la découpe à la préparation. "Toutes les recettes sont à l’ancienne: têtes pressées, têtes de veaux, boudins, saucisses sèches… On travaille même les dépouilles de porc. Ce sont les mêmes recettes qu’utilisaient les vieux bouchers. C’est une grande valeur que Benoît a gardée. Je tiens à perpétuer ce savoir-faire", appuie Maximilien.
Bien sûr, les premières semaines, Benoît sera encore présent ponctuellement, "pour l’épauler le temps qu’il prenne ses marques", dit-il.
La porte du nouveau monde s’ouvre donc sur un horizon semblable à celui auquel la clientèle était habituée. Le comptoir ne changera pas, ce qui s’y trouve non plus. "On va ajouter des touches plus jeunes dans la décoration mais rien d’extravagant pour garder le côté vintage, artisanal. Dans la mesure du possible, on développera la partie traiteur", témoigne le repreneur. Un autre objectif sera de démarcher de nouveaux producteurs locaux pour remplir l’étal. Déjà, une collaboration avec la Ferme du Sacré-Cœur à Natoye est engagée pour la viande de veau.
Après les fêtes, la boucherie fermera deux semaines, le temps d’effectuer la transition en douceur. Le 15 janvier, Chez Julos offrira un verre d’ouverture aux clients.
Exceptionnellement, la boucherie sera ouverte le lundi 16 janvier mais pas les lundis suivants. Les horaires d’ouverture changent subtilement. Pour préserver leur vie de famille, les nouveaux commerçants fermeront à 18h30 plutôt qu’à 19h. La boucherie sera également ouverte le dimanche matin.