Une belle somme dans de petits nids douillets
La commune d’Havelange a reçu un subside wallon de 12 000 € en faveur de la biodiversité. La moitié sera consacrée à l’installation de nichoirs.
Publié le 28-12-2022 à 06h00
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En province de Namur, plus de 330 000 € ont été distribués aux communes ayant répondu à l’appel à projet BiodiverCité de la ministre de l’Environnement Céline Tellier. En Wallonie, cela représente 1 030 actions en faveur de la protection et de la restauration de la biodiversité. La commune d’Havelange a, pour sa part, décidé d’investir majoritairement dans des nichoirs en béton de bois. Une solution durable et naturelle pour abriter les oiseaux de notre région menacés de disparaître.
Sur les 12 000 € reçus par le programme, 2 100 € iront en faveur des moineaux friquets, 3 920 € pour les hirondelles et martinets et 500 € pour les chauves-souris. Ils seront installés en 2023 dans la rue principale du centre havelangeois. "On s’est aperçu, par rapport à il y a 20 ou 30 ans, qu’il y avait beaucoup moins de ces espèces-là", atteste Marc Libert, premier échevin et membre de la Commission Locale de Développement Rural.
Un appel à la population sera également lancé pour que les personnes souhaitant accueillir des nichoirs chez elles se manifestent.
La COP15 Biodiversité qui s’est achevée le 19 décembre à Montréal engage les gouvernements dans la protection de 30% des terres et des eaux considérées comme importantes pour les espèces vivantes d’ici à 2030. "Dans ce combat que nous menons, les communes sont nos alliées", appuie la ministre wallonne.
Un groupe de travail biodiversité
En novembre 2021, la Commune créait un groupe de travail biodiversité au sein de sa Commission Locale de Développement Rural. Il compte aujourd’hui une dizaine de membres: ornithologue, naturaliste, représentant de la commune… "Nous nous sommes réunis trois fois dans l’optique de répondre à l’appel à projet BiodiverCité. Avoir des personnes très impliquées sur ces questions permet d’attirer l’attention sur des points sensibles qu’ils observent depuis des années sur leur territoire. En tant que membre du Collège, je dis ce qui est réalisable", explique Marc Libert.
Havelange n’a toutefois pas attendu l’arrivée des premiers subsides en 2021 pour travailler sur la biodiversité. Et s’y intéresser ne veut pas forcément dire débloquer des budgets communaux supplémentaires, que du contraire. Depuis 2013, la Commune pratique par exemple le fauchage tardif. "Les bords des routes entre les villages ne sont plus fauchés qu’une seule fois par an, plutôt que trois ou quatre. On fait cela en fin de saison, pour permettre aux espèces de se développer", note encore l’échevin.
Prochainement, un réseau de 15 mares pour la préservation des batraciens sera créé. Un délégué Natagora s’attaque en ce moment à convaincre les agriculteurs de rejoindre le mouvement en installant une mare sur leur propre terrain. La Commune préfinance le projet à hauteur de 20 000 €, somme qui sera ensuite remboursée par la Région.