Le poste médical de garde de Bièvre menacé de fermeture

L’Institut national d’assurance maladie-invalidité souhaite en effet revoir le nombre de postes médicaux, et le réguler en fonction principalement du nombre d’habitants à desservir. Si cela fonctionne pour les zones urbaines, cela peut coincer pour les zones rurales, vastes et peu peuplées.

"Les distances à parcourir par le patient n’entrent pas suffisamment en compte dans le calcul", regrette le Dr Christian Guyot, président de l’ASBL Postes médicaux de garde Luxembourg Dinant. Cette ASBL organise sept postes de garde dans la province du Luxembourg et l’arrondissement de Dinant. Avec le nouveau système voulu par l’Inami, l’association risque d’en perdre quatre. Pour l’arrondissement de Dinant, seul le poste de garde de la rue Saint-Jacques, sur les hauteurs de Dinant, serait maintenu. Celui de Bièvre fermerait, donc.

"Nous sommes inquiets, indique Christian Guyot. Lors des réunions avec l’Inami, nous insistons sur les particularités des zones rurales, mais d’expérience, nous craignons de ne pa être entendus." Il y a des arguments à faire valoir, les lignes peuvent encore bouger, mais il faudra être attentif et se battre, consent le président.

Les négociations cruciales auront lieu au premier semestre 2023. Elles porteront aussi le financement du personnel administratif, que le nouveau cadre souhaité par l’Inami revoit à la baisse. Avec potentiellement des pertes d’emplois, pour l’ASBL Postes médicaux de garde Luxembourg Dinant.

La disparition d’un poste de garde en zone rurale, c’est d’abord une perte de confort et de sécurité pour la population, amenée à se déplacer davantage. C’est aussi un danger pour la pérennité du maillage médical sur le territoire: un système de garde performant attire de nouveaux médecins généralistes et les conforte dans leur implantation locale.