Un projet de parc naturel «Vallée de la Molignée»
Les communes d’Anhée, Onhaye, Mettet et Florennes, envisagent un parc naturel commun autour de la vallée de la Molignée le processus est engagé… par des bourgmestres « Engagés ».
Publié le 28-07-2022 à 16h35 - Mis à jour le 28-07-2022 à 16h36
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C’est plus facile de s’entendre entre voisins et amis. Des amis politiques faisant partie des "Engagés". c’est le cas des bourgmestres d’Anhée, Onhaye, Mettet et Florennes: Luc Piette, Christophe Bastin, Yves Delforge et Stéphane Lasseaux.
Grand moment ce jeudi, les quatre (moins Christophe Bastin, en vacances) ont annoncé lors d’une conférence de presse qu’ensemble, ils se lancent dans un projet de "parc naturel de la Molignée". Pour Anhée et Onhaye, la proximité avec la rivière est évidente, pour les deux autres entités, le lien, c’est de se situer dans le bassin-versant du cours d’eau. Il faut bien faire des choix. Florennes a un autre bassin-versant, la Commune aurait pu se raccrocher au parc naturel du Viroin-Hermeton (Viroinval-Couvin-Philippeville). Quant à Mettet, il a aussi un bassin-versant vers la Sambre.
Vision commune des paysages
Le lien sera donc la Molignée, une vallée de très grande réputation, notamment touristique, mais aussi très verte. On est en plein dans le concept des parcs naturels. Parmi les conditions, il faut constituer un "territoire riche en biodiversité de minimum 10000 hectares". On est ici à 38000 hectares. On peut y englober des réserves naturelles, mais aussi des zones d’activités et des villages. Un peu de tout. Mais dans un but bien précis: "Promouvoir des activités humaines compatibles avec la préservation des richesses biologiques et des paysages". Un parc naturel, c’est ce qu’on en fait. sous le contrôle tout de même d’une "commission de gestion". Tout en étant entre autres obligé d’établir une charte paysagère. La panoplie des possibles est très étendue: on peut restaurer ensemble des milieux naturels, planter des haies, inciter à de nouvelles pratiques agricoles, mais aussi lutter contre les inondations, imaginer en concertation une politique en matière d’éoliennes. Etc. Etc.
Avantage: si le dossier est accepté, cela permet d’obtenir des aides wallonnes, la Wallonie glanant elle-même des subsides européens. Sans compter que plus fort à quatre dans le futur, il sera plus aisé de monter d’autres projets ensemble, en allant chercher des financements publics. C’est comme ça que tout fonctionne, on peut s’en réjouir. Ou pas.
La base à Maredret?
Les chances de concrétiser le projet? Dixit Luc Piette, le bourgmestre d’Anhée, avant de se mobiliser, on a d’abord vérifié du côté des étages supérieurs que ce ne sera pas pour rien: normalement, avec un dossier solide, pas de souci.
Voilà qui a été précisé lors d’une conférence de presse tenue comme il se doit dans la vallée de la Molignée, à la "maison de l’Artisanat" de Maredret. Elle pourrait devenir la base du futur parc naturel, avec du personnelcommun pour gérer ce parc. Car à la maison de l’Artisanat, ancienne école restaurée par la Commune d’Anhée, on ne fait plus rien. "Maredret, village artisanal", cela ne correspond plus à aucune réalité, malgré les panneaux qui vantent cet aspect aux entrées du village. Comme quoi, il faut se méfier des concepts, vite passés de mode. Espérons que le parc naturel de la Molignée n’en sera pas un de plus.
Objectif: bouclage dans un an
Pour se donner toutes les chances, les Communes associées dans le projet ont mandaté le Bureau Économique de la Province en tant qu’"assistant à la maîtrise d’ouvrage". Bien utile, tant la procédure administrative pour monter le dossier est complexe. Il faudra quelques mois au BEP pour établir "un prédiagnostic du territoire pressenti" et "fournir tous les éléments préparatoires à la décision". Sur cette base, les quatre Communes pourront officiellement entamer la procédure, d’ici la fin de cette année ou de début de l’année prochaine. L’espoir? Une concrétisation d’ici un an, à dater d’aujourd’hui. Bonus: le BEP réalise justement une "étude stratégique pour la valorisation touristique de la vallée de la Molignée", elle enrichira la réflexion.
C’est parti. On vérifiera d’ici quelques années si c’était une bonne idée… ou la énième usine à gaz.